Alice du fromage

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lundi 21 décembre 2015

De Philadelphie à New York

H. part en rendez-vous. Je fais ma valise, plie ce que je peux, dors dix minutes et écris ce ce premier billet, à titre de récapitulatif pour moi-même.
Train entre Philadelphie et New York, hôtel Roxy dans Tribeca, beau et étrange, "vintage" je suppose, avec ses notes oranges (les lampes), son lavabo sans mitigeur et son papier peint géométrique. L'immeuble est en triangle, la cour intérieure a été couverte et des coursives ajoutées le long des murs. Cela a quelque chose d'une prison de luxe.
Deux photos, une du quatrième étage où se trouve notre chambre, une du rez-de-chaussée en regardant le ciel.



H. ressort pour un rendez-vous, j'écris ce second billet. La nuit tombe.

Nous ressortons dîner dès qu'il rentre. L'idée est d'aller chez Russ and Daughters café, mais pour une fois H. se trompe en lisant la carte (que s'est-il passé?) et part dans le mauvais sens. Nous nous retrouvons devant Barnes & Noble dans l'est de Manhattan et nous en profitons pour acheter une carte des Etats-Unis pour ranger notre collection de quarters1. Nous achetons également des cartes de vœux (vœux pieux, je le crains).

Nous cherchons l'adresse de Russ and Daughters dans l'application "Plan" de l'iPhone; il la trouve automatiquement et nous repartons bravement. Les kilomètres de trottoir s'allongent dans les rues commerciales puis des avenues plus désertées, nous sommes épuisés. C'est encore loin?
Quand nous arrivons devant, c'est fermé. Et c'est bizarre, parce que cela ressemble davantage à une épicerie qu'à un café. Y aurait-il quelque chose à l'étage?2

Nous nous rabattrons sur un minuscule restaurant thaï en face, Tai Thai. Extérieurement il ne paie pas de mine, mais c'est excellent. ("En face", ce n'est plus Houston St, mais le 78 E 1st St.)



Notes
1 : liste de nos manquants si vous voulez nous aider : Washington, Californie, îles Marianes du Nord, Idaho, Wyoming, Utah, Nouveau Mexique, Hawaï, Kansas, Oklahoma, Minnesota, Arkansas, Tennessee, îles Vierges, Maine, New Jersey, Floride (15 sur 56)
2 : je ne comprendrai que plusieurs jours plus tard: l'iPhone nous a automatiquement emmené à l'adresse la plus ancienne, donc la plus connue, celle de l'épicerie, alors que le café se trouve 127 Orchard Street. Ce sera pour une prochaine fois. Ou pas. Parce que finalement, c'est plus amusant d'entrer n'importe où que de suivre les traces des autres.

New York, New York

J'attends H. parti en rendez-vous. Je surfe encore.

En français, tout sur New York.

Je disais tout à l'heure en prenant le métro que j'aurais aimé savoir comment le métro avait été remis en marche après Sabrina. Ça tombe bien, il y a une une expo sur le sujet.
Plus généralement, une vidéo qui fait un peu peur sur le métro (pour Matoo et Jean Ruaud et Vincent (désolée Philippe, c'est en anglais, mais certaines images parlent d'elles-mêmes)).
Et une histoire du métro par la typographie.
J'ai essayé de vérifier si cette façon de voir la station de City Hall était encore valable. Apparemment oui (nous n'aurons certainement pas le temps de vérifier par nous-mêmes).

New York en 50 objets.
New York avant New York
Un guide de New York en 1916
Portraits de New Yorkais: que font-ils le mercredi?
Des gens qui aiment des lieux (pas uniquement New York).
Des photos prises par des inconnus par un appareil laissé à dessein sur un banc avec un petit mot: "prenez les photos que vous voulez, je reviens ce soir".
Encore de très beaux portraits
Des "guides" de New York quartier par quartier par une amoureuse de sa ville (je crois que c'est une femme mais je ne sais plus où je l'ai vu).

Des étrangers à New York (la dernière histoire en date longuement développée, mais il y en a d'autres)
Et le New York des tunnels, dans les marges.

Parisiens versus New Yorkais en vignettes (assez vieux : c'est devenu un livre).

Jetlag

Cinq heures du matin. Bien réveillée. Aujourd'hui, H. a un rendez-vous à neuf heures à Philadelphie, puis un à trois heures à New York. Mercredi nous rejoindrons Boston.

Je surfe un peu pour trouver des idées. La plus grosse difficulté pour nous est de trouver des endroits qui nous conviennent pour les repas. Nous sommes atrocement difficiles, tout nous paraît trop sirupeux et trop sucré. (H. m'a beaucoup fait rire en me racontant que le deuxième ou troisième soir à l'hôtel, il avait expliqué au serveur comment faire cuire un steak. Le serveur a appelé le cuisinier qui est venu à la table, H. lui a expliqué: du beurre, du sel, du poivre, ET C'EST TOUT. «Parce que tu comprends, un steak Angus, noyé dans la sauce Worcestershire, c'est quand même dommage. (Pauvre bête, Astérix1.)». Je me demande si le chef a essayé pour lui-même, une fois rentré chez lui. Je me demande si ce goût de la chose elle-même est communicable, une fois qu'on a grandi dans les sauces et le sucre.) Ce qui nous fascine, c'est la façon dont ils confondent sophistiqué et bon.
Ça me navre, j'aimerais tant tout aimer, mais leur cuisine, à part le petit déjeuner (pancake, sirop d'érable, œufs brouillés, bacon: je me couche en me réjouissant de petit déjeuner le lendemain), j'ai du mal. Ah si, et les salades, ils ont un art de la salade composée que nous ignorons totalement en France, en rajoutant des ingrédients inattendus (ce qui ne marche pas avec le cuit fonctionne bien avec le cru).

Bref, je surfe. La dernière fois nous n'avons pas visité la statue de la Liberté en travaux, ni le One World Trade Center qui n'était pas terminé. Ça me paraît très cher, mais une fois ici, on ne va pas pinailler.

Deux blogs de Françaises, une à Boston, une à New York: Mathilde et Jane (avec des adresses de resto).

Deux à Philadelphie, mais à part la la Barnes fundation, nous n'avons rien fait. Ce n'est pas très grave. Un jour je ramerai sur la Schuylkill (ou le Delaware).

Et bon anniversaire, Vincent.


Note
1: — Et si vous échouez, je vous livre aux lions, bouillis dans de la sauce à la menthe!
— Pauvres bêtes, Astérix.
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