Isabelle chez qui nous avons passé Noël près de Boston était à Paris ce soir. Je lui avais donné rendez-vous au Monteverdi. J'avais prévu de commencer à dîner avec elle (et O. et Guillaume, son benjamin) puis de m'échapper pour mon cours mais une chose en entraînant une autre nous sommes restées à discuter tard le soir.

J'en suis toute étonnée car elle est, elle était, du genre silencieuse, effacée, donnant l'impression d'être ailleurs. L'idée de la rencontrer sans nos hommes pour combler les blancs de la conversation m'angoissait.
Il n'y a pas eu de blanc. L'expatriation l'a transformée — ou c'est moi qui ne la voit plus du même œil.