Quelques rayons ce matin, et des taches plus claires quand on regarde les arbres. La Seine est encore très haute.

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Quatre avec Franck, Jacques, Gérard. Franck me fait rire, il a mené un train d'enfer pendant trois mille mètres contre le courant et a épuisé tout le monde. Au retour, je pense que nous n'étions plus que deux à ramener le bateau… (dans le sens du courant, mais contre le vent, un vent puissant et froid). Ce qui me fait moins rire, c'est que dans ces situations difficiles, mon pire défaut s'accentue:
— Alors, c'était comment, votre quatre?
— On penchait pas mal à babord.
— Normal, c'est l'eau: t'as vu la Seine? Elle penche.
— Ah mais oui, suis-je bête!

Sieste comateuse, La Vache au cinéma de la ville. C'est mignon, plaisant. La salle était pleine, ce qui m'a étonnée.

J'emmène A. à la gare. J'essaie de vérifier si elle a compris ce que nous avons tenté de lui expliquer:
— Tu as compris le principe? Il ne faut jamais abandonner une activité ou un engagement certain sous prétexte que cela va gêner un projet incertain. Il sera toujours temps d'abandonner le certain si le projet se concrétise. Parce que sinon, tu te retrouves sans rien, à ne rien faire.
— Je m'étais dit que si je me réinscrivais au badmington, je serais obligée d'abandonner si je trouvais du travail.
— Oui, mais tu n'as pas trouvé de travail et maintenant tu ne fais pas de badmington.
— Mais ça aurait pu arriver.
— Oui, mais l'expérience prouve que non. Ce n'est pas logique, c'est expérimental. Si tu ne nous crois pas, essaie, tu verras bien. On aurait simplement voulu t'éviter de faire les expériences pour que tu gagnes du temps.

(Je n'ajoute pas que l'expérience prouve aussi que les projets incertains se concrétisent davantage quand on n'abandonne rien. Là aussi, cela n'a rien de rationnel, c'est empirique.)