La jardinier (désolée, la jardinière, ça ne le fait pas (maintenant quand j'écris n'importe comment, je me dis que cela fera du travail à un linguiste (Minaudier est passé par là))) m'a téléphoné vers deux heures, dieu qu'elle est bavarde. «J'ai taillé le vieux rosier, vous serez peut-être choquée. Est-ce que je tonds le gazon? ce serait dommage, il y a beaucoup de petites fleurs, si je les piétine, il ne restera rien.» Je lui assure que la pelouse tondue m'indiffère, ce que j'attends d'elle, c'est qu'elle "prenne soin".

En arrivant dans le jardin le soir, je suis stupéfaite: combien de temps a-t-elle travaillé? Elle a fait en six heures (mettons) ce qui nous prend deux semaines: déplacer cinq rosiers, en tailler, palisser et désherber trois autres ainsi que le grand et vieux rosier jaune (pourra-t-elle lui rendre un peu de sa splendeur, est-il trop tard? (pas cette année, non, mais dans un ou deux ans?)), donné une forme au laurier (à la scie, je pense), taillé les hortensias et l'herbe de la pampa et je ne suis pas sûre d'avoir tout vu. «Quelle femme!» dirait un ami.

Cela m'a fait sourire et redonné un peu le moral.