Nous devons laisser le gîte à dix heures : jamais nous ne nous serons levés aussi tôt (huit heures et demie).

Stratégie de contournement encore: Tarascon, Nîmes, Alès, col du Thort, Pradelles, Puy-en-Velay.

Il pleut, je conduis, virages sur virages, routes étroites, j'adore. Un accident frontal, voitures inutilisables mais apparemment rien de grave, plus loin une autre qui a aterri cinq mètres plus bas dans la prairie.
Repas de cantine à Chamborigaud (le premier restaurateur nous a refusé, affolé: dix personnes déjà dans son restaurant, il ne pouvait pas faire face); France Inter, le déchiffrement du linéaire B, Dany Laferrière, Denis Brihat, le combat des indiens Kankuamo de Colombie et des Penans sur l'île de Bornéo pour ne pas disparaître.

Le Puy-en-Velay, nous achetons un produit apaisant pour O. que les coups de soleil démangent atrocement. Basilique, son entrée étrange au cœur de la nef par un escalier qui plonge vers la ville.
Je venais voir in situ la fresque de St Michel que j'avais découverte au musée de l'architecture à Paris; elle est invisible du sol, il faudrait monter dans la galerie, sans doute en visite guidée. Nous repartons.

Il ne pleut plus, il fait même beau. Magnifique promenade sur le haut du Forez, La Chaise-Dieu (l'une des premiers clients de logiciels pour H. encore étudiant: le festival de La Chaise-Dieu), une biche fait un écart en voyant la voiture, nous avançons lentement vers Roanne, toujours ce problème de trouver des restaurants qui servent encore à nos heures farfelues.

Une bonne adresse (tant il est vrai que les voyages en famille sont plutôt des voyages gastronomiques): La Grillotière à Noirétable.

Nous arrivons à Roanne par des routes de montagne dans une nuit d'encre. Waze devenu fou nous fait plonger au plus vite vers la ville par des routes abruptes et droites. Décor de film, tout est désert, c'est à peine si des voitures sont garées. Impression de fin du monde.