Le petit déjeuner étant servi jusqu’à onze heures, c’est l’heure à laquelle nous quittons l’hôtel.
Détour pour aller voir au bout de la rue le restaurant Troisgros: apparemment la façade a beaucoup changé (n’a plus rien à voir) avec les souvenirs d’H.

Roanne Digoin par les petites routes. Nous arrivons aux Diligences sans avoir tout à fait le temps d’avoir faim.

C’est alors qu’H. flashe sur une bouteille de Nuits-St-Georges de 1971:
— Mais nous ne pourrons pas la boire et reprendre la route, il va en rester.
— A ce prix-là, je l’emmène!
— Mais elle va avoir chaud, dans la voiture.
Nous nous regardons.
Et c’est ainsi que nous décidâmes de prendre une chambre sur place, afin de pouvoir boire tranquillement notre bouteille, laisser s’aérer le vin — et accessoirement dîner ici ce soir.

Après-midi à ne rien faire sur le balcon de la chambre qui donne sur la Loire, au loin. je regarde les clubs d'aviron les plus proches — ils sont loin, Mâcon, Le Creusot. O. a fait remarquer que Digoin est au barycentre de Tours-Mulhouse-St-Rémy…

Au cinéma à sept heures, Coup de tête de Jean-Jacques Annaud, avec Patrick Dewaere malchanceux et charmeur. Revoir la France de 1979, se souvenir que le foot rend fou et entendre le patron d'une grosse entreprise normande qui subventionne le club local dire: «j'entretiens onze imbéciles pour avoir la paix avec huit cents». Un bon film.

Puis fin de la bouteille au dîner.