Un peu déprimée ce soir. Sans doute la longue journée commencée à cinq heures pour emmener Hervé gare de Lyon (Lui vient de passer dix jours de transes pour terminer un projet où tout est allé mal, dont un développeur-clé arrêté pour une rupture du tendon d'Achille — j'ai toujours peur que son cœur lâche un jour, mais je dramatise trop) et terminée par deux heures d'aviron dans la nuit qui tombe (j'en ai marre d'encadrer les débutants, vivement octobre).

La vérité c'est que je m'en veux. J'ai blessé une jeune femme qui voulait un devis pour une FIVette en lui expliquant mal à propos qu'il fallait se battre contre les exigences tarifaires des médecins.
Longtemps après son départ il flottait une odeur d'hôpital dans le bureau. Je m'en veux.

Calcul de l'acompte d'IS. Je me mélange les crayons entre les années, le premier acompte de l'année N assis sur le résultat N-2 si N-1 n'est pas encore connu, et récupération du trop payé en N-2 au titre de l'exercice N-1 sur le deuxième acompte de N… Je crois que j'ai confondu des tiers (IRPP) et des quarts (IS). (Ce n'est que la deuxième année que nous sommes assujettis à l'IS commun).

Ce soir je découvre la to-do list de Léonard de Vinci qui me fait sourire.

Je m'aperçois que ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas regardé mes fils RSS : une vingtaine de billets chez Boule de fourrure, et pour vous remettre du dégueu si cela vous affecte (parce qu'après tout, ce n'est jamais que la vie), encore et toujours le merveilleux blog de F.

J'ajoute ce blog à lire en ces temps troublés («Ma conviction qu’il faut étudier et combattre ce que nous appelions désormais le jihadisme avec les outils de l’historien (et donc avec ceux des sociologues, des géographes, des économistes, des ethnologues, des anthropologues ou des statisticiens) en est sortie confortée, tout comme celle que les commentateurs civils, en raison de leur incapacité bien compréhensible à accéder à des données intrinsèquement secrètes, ne peuvent sérieusement s’aventurer sur le terrain de l’analyse opérationnelle d’Al Qaïda et de ses alliés. Il leur reste, évidemment, quantités d’autres thèmes à explorer, car les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse, mais encore faut-il avoir la grandeur d’âme de s’y atteler au lieu de courir les plateaux.»), qui donne également des titres de livres et de films pour ceux qui aiment l'espionnage et la guerre secrète.

Dans un autre genre (complètement!), Otir. Je me demande si Aymeric connaît («parce que là où il y a deux juifs, il y aura toujours trois opinions»).

Une heure du matin. Orage. Déluge. Je me couche.