J'avais soigneusement planifié de ne pas aller à la kermesse de la paroisse. Las, O. m'a appellé pour que je passe chercher son sac sur le stand scout pendant qu'il allait ramasser dans la ville les indices du jeu de piste de la journée.

J'ai donc acheté des livres:
- un bibliothèque verte, La voûte invisible de Philippe Ebly. C'est un auteur qui est apparu alors que je ne lisais plus de bibliothèque verte, c'est un auteur "de ma sœur", que j'ai lu par désœuvrement. Elle a emporté ses livres, c'est donc par désir de le retrouver (une petite heure, c'est le temps que la lecture m'a prise. L'équivalent de manger des Haribo, sans les calories).
- Paul Féval, Le Bossu, puisque O. ne l'a jamais lu (pas vraiment sûre qu'il le lira, mais bon).
- Cendrars, Anthologie nègre, parce que j'ai beaucoup lu Cendrars et que Tlön me l'a rappelé.
- Tony Duvert, Récidive, parce qu'on ne laisse pas un Duvert (mais comment un tel auteur peut-il se retrouver dans des cartons paroissiaux?
- Ricardo, Des principes de l'économie politique et de l'impôt. J'ai lu soit Ricardo, soit Pareto, en introduction à l'économie. J'avais beaucoup aimé. J'aimerais retrouver ce livre mais je ne me souviens ni du titre, ni de l'auteur. Ricardo ou Pareto?
- Jack London, La croisière du Snark, parce que je ne résiste pas au mot "Snark";
- Vladimir Volkoff, Les faux stars, parce que c'est l'auteur de Langelot;
- Mère Marie Skobtsov, Le sacrement du frère, parce que j'ai entendu parler d'elle un matin sur France Musique par Sœur Sophie de Jésus en allant à l'aviron: une sainte orthodoxe comme il n'y en aura jamais chez les catholiques, divorcée, remariée, avec enfants, révolutionnaire, morte à Ravensbrück… Et j'aime la collection "le sel de la terre" des éditions du Cerf.

Le tout pour 4,50 euros, ce qui me fait de la peine.

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Agenda
Comme je voulais vraiment sortir en skiff, je suis allée à Melun à huit et demie. Je me suis fait aider par un passant pour sortir mon bateau car les autres rameurs étaient déjà sortis.
Il fait doux et gris. Les hirondelles sont encore là. Trois hérons. Un vol en V d'oies ou de canards.

A dix heures, revenue au ponton, je culpabilise un peu en voyant les autres sortir une yolette pour les débutants de l'année, mais pas beaucoup. La politique de matériel pour les loisirs commence à m'agacer: il y en a si peu, si mal entretenu, qu'aucun rameur nouveau ne va payer près de 400 euros pour s'inscrire dans ce club. Or comment faire vivre un club sans une bonne base de pratiquants loisir adultes?



Un Petit Boulot. Bien. Rappelle Le Couperet. Duris a beaucoup de charme, mais il se tient si droit que je me demande s'il a mal au dos. Ou aurait-il une formation de danseur classique?

Messe. Devant l'église des policiers municipaux. Même malaise que devant les vigiles partout en France: voilà des gens payés un peu plus que le Smic pour se faire tuer pour moi.