L'agitation du monde et de ma vie quotidienne semble inversement proportionnelle. Rien à raconter (mercredi journée silencieuse, je suis seule au bureau). Je vais noter les sujets du moment:
- Trump bien sûr, avec ses partisans qui font le salut nazi, l'écart de deux millions de voix entre lui et Clinton en faveur de Clinton, des rumeurs de fraude électorale (des hackers russes auraient influencé les décomptes en faveur de Trump). Clinton va-t-elle contester? (il me semble qu'elle a jusqu'à vendredi pour le faire).

- Fillon contre Juppé à la primaire de droite. A priori je ne suis pas très concernée, mais je suis ahurie devant les idées réactionnaires de Fillon. A lire Twitter (ma TL est orientée, très orientée, bien sûr), on dirait qu'il veut effacer vingt ou trente ans d'histoire contemporaine: un type paternaliste comme je supposais qu'on n'osait pas l'être publiquement. Résurgence de l'homophobie et de la misogynie (mais cela va toujours ensemble, puisque le misogyne définit sa nature d'homme en fonction de la femme (qu'il méprise): l'homosexuel lui pose un problème puisque celui-ci est la preuve qu'un homme peut se définir en soi, du fait de sa propre valeur, sans avoir besoin de se comparer à une femme pour se rassurer.)
Encore un poutinophile. Mais pourquoi? Pourquoi sont-ils tous Poutinophiles? Il faut dire qu'il y a longtemps que la presse française a arrêté de nous parler des opposants assassinés, des expropriations, des manifs d'extrême-droite en Russie… je ne vois ça que sur FB. C'est comme si la guerre en Ukraine puis en Syrie avait amené les Français à se dire quelque chose du genre: «c'est leurs histoires, après tout Poutine n'a pas forcément tort, on n'y comprend rien, qu'ils se débrouillent. Et puis les Russes aiment Poutine, il ne doit pas être si mauvais.»

- Toujours rien à gauche (Macron s'est déclaré candidat, ce qui fragmente encore le vote de gauche).

- Mobilisation auprès du gouvernement turc pour qu'il libère Aslı Erdoğan.

Et les migrants (cette bonne idée de les répartir sur le territoire français), et un génocide en Birmanie (le peuple des Rohingya), et un tremblement de terre au Japon,…

Parce que ma première playlist m'a amusée et que Leonard Cohen est mort le 7 novembre, j'ai fait une playlist de prénoms, si possible de chansons françaises malgré tout puisqu'elle est destinée à un ami américain.
J'en profite pour vous aiguiller vers ces limericks de prénoms: du nawak contemporain, mieux vaut en rire avant d'en pleurer.