Ah, dans mes bras, Poutou. Il a latté sa gueule à Fillon et Le Pen. Dans les choux, à terre, ratatinés. Je me passe en boucle, avec le son, cette vidéo (oui, AVEC LE SON, moi qui ne supporte jamais les musiques de m***). Ça me console, ça me ravit, ça m'enchante.

Je me suis levée à sept heures pour envoyer les deux derniers rapports puis je me suis recouchée (je partage le lit avec le chat: elle en prend la moitié et moi l'autre, c'est très difficile de dormir avec un chat et un lumbago). A midi j'ai appelé pour un dernier point. Mercredi midi : je considère que j'ai fait ma part, qu'ils se débrouillent. Je ressens si peu de culpabilité que je suppose que je dois être en colère, en colère de voir partir ceux avec qui j'aimais travailler, en colère de ne pas être prise au sérieux lorsque je dis que le vrai risque de cette mutuelle, c'est que nous ne sommes que deux à en connaître les rouages, en colère de voir la CAC nous soûler avec des problématiques qui ne sont pas les nôtres, en colère d'avoir si peu de visibilité sur l'avenir de cette mutuelle.

Je dors, je joue à Candycrush, je bois de la camomille.
Ce soir ça va un peu mieux.
Je copie-colle ici une défense pro-Macron que j'ai écrite en réponse à une remarque sur FB, parce que je vois passer dans mes contacts des attaques violentes contre lui comme je n'en vois pas contre Fillon (mais lui est au-delà des mots), Hamon ou Melenchon. Est-ce parce qu'il est crédible qu'il focalise ainsi les attaques?

«
Macron s'est dit attaché à l'Europe. Je n'en connais pas d'autre qui le proclame ainsi clairement.
Il considère que l'accueil des réfugiés est un devoir, et ça correspond à ce que je pense.
On lui reproche de vouloir supprimer 50000 postes: supprimés ou non remplacés? Parce que s'il fait ça brutalement, nous aurons tout le monde dans la rue, comme d'hab.
En revanche, s'agissant de l'éducation, il est sans doute le seul à prendre le problème au sérieux (selon le mot de Houellebecq dans Soumission: «la droite n'avait jamais su ce que c'était, il y avait longtemps que la gauche avait abandonné ce terrain»).
Quant à l'hôpital, je peux vous dire via un spécialiste de droit social (le genre qui m'a permis de connaître Piketty ou le revenu universel avant que ce ne soit à la mode) que les ressources humaines des hôpitaux sont très mal gérées.
Il y a un vrai problème de partage entre le public et le privé, je vous l'accorde (il est anormal de rebasculer dans le privé ce qu'on ne sait pas gérer dans le public), mais il ne s'agit pas d'abord d'embaucher mais de réorganiser (et ensuite éventuellement d'embaucher, mais cela ne ser une solution que si l'on a d'abord réfléchi). J'espère que Martin Hirsch qui s'occupe de l'AP-HP restera en poste car c'est quelqu'un de pragmatique qui n'a pas peur de mettre les gens autour de la table (par exemple il a fait rencontrer aux directeurs de l'ex-ANPE des chômeurs: ils n'en avait jamais vus... (lors de l'élaboration du RSA)). »