Je suis arrivée en retard à la gare, j'ai raté le train à trente secondes, puis découvert qu'un train sur deux était supprimé: les panneaux indiquaient qu'un homme était monté sur un train gare du Nord vers cinq heures du matin, bloquant la circulation, occasionnant de nombreux retards.
Selon les annonces, tous les trains étaient terminus gare de Lyon, mais en réalité ce n'était pas le cas.
Je suis arrivée à onze heures au bureau (j'ai un peu honte).

A quatre heures, départ pour l'institut de théologie protestant métro saint Jacques.
A six heures et demie, velib de Port Royal à rue Mézières.

J'apprends sur twiter que l'homme monté sur un train n'était pas un jeune en train de faire l'imbécile, mais un migrant tentant de rejoindre l'Angleterre. Il est mort électrocuté sur un TGV. Il est brûlé si profondément qu'il sera difficile à identifier.
Je note cela en détail car ma lassitude est extrême, tout cela est insensé et empire.

22 h ligne 4 saint Sulpice-les Halles.
J'arrive sur le quai du RER D à 22h19. Le prochain RER est annoncé à 22h39. Je lis twitter et je flippe (à cause de la conn*** ambiante). Dernière nouvelle en date publiée dans Le Canard enchaîné, Le Pen aurait prévu de dissoudre l'Assemblée si elle gagnait la présidentielle et n'avait pas la majorité (ça fait beaucoup de si).
Un train arrive, il est 22h43, il porte le nom de Zaco au-dessus du pare-brise de la locomotive, c'est-à-dire une destination pour Melun, mais les panneaux lumineux indiquent que c'est un Rovo destination Corbeil-Essonne.
Que croire? Confusion, les passagers s'interrogent. Je décide d'aller jusqu'à Villeneuve, au pire O. viendra me chercher.
Finalement ce sera bien un Zaco.