Dans le couloir de l'entreprise, nous discutons à trois.
Une collègue: «mais ils sont où, les FN? Tu en connais, toi?» Non, pareil.

Dans le RER je regarde autour de moi en me disant que c'est un sur dix, mais qui ?

Dans l'Essonne, il n'y a pas d'assesseur FN pour le second tour.
H me dit: — m'étonne pas, c'est des couilles molles.
Moi, interloquée: — je ne comprends pas, quel rapport ?
— Ils votent FN, mais ils ont peur de le montrer, ils ne sont pas prêts à s'afficher en bureau de vote toute une journée.

Bon bon bon. Donc il faut que leur parti gagne, mais sans qu'ils se montrent, tandis que pour les abstentionnistes, il faut que le FN perde, mais sans leur vote. Je suis de plus en plus en colère. J'aurais dû faire beaucoup plus de sport ce matin.