H. rentre vers cinq heures de je ne sais où.
— Ça te dirait d'aller essayer une MX-5?

Il n'aime pas le garage de Brie, il veut aller à Juvisy, il est déjà tard, mais après avoir hésité le vendeur nous dit de passer.
Nous emmenons O. car l'enjeu est toujours le même : tiendra-t-il dans le nouveau modèle?

Oui il tient. H. est parti faire un tour avec la voiture (inutile pour moi : je suis convaincue de base). Et nous l'avons achetée, les mensualités de prêt remplaçant celles de la coccinelle que nous devons rendre en septembre (la coccinelle était en LOA: location avec option d'achat). Nous avons quitté le garage très tard, après huit heures. J'ai vu le moment où H. ne partirait plus, j'ai dû lui rappeler que le vendeur et le patron avaient peut-être envie de rentrer chez eux (le patron en train de se plaindre que maintenant qu'il n'avait plus d'enfant à la maison, sa femme avait pris un chien; et ils avaient le chat de leur fille en garde, impossible de prendre un roadster… Et de partager (mais pourqoi? je ne sais plus) ses histoires de concession, «une entreprise, c'est une unité qui vit ensemble, une communauté. Je me souviens…»)

Nous sommes allés manger un couscous pour fêter ça. Nous aurons la voiture le 27 juin. C'est celle qui est en exposition, cinq cents kilomètres au compteur, donc vendue avec décote.

Je me souviens de mes débuts à la GMF à Levallois-Perrret, en 1991. Nous laissions la Mazda 323 dans les sous-sols toute la semaine, ça nous faisait un parking gratuit. Je me souviens qu'un jour en reprenant la voiture pour le week-end j'avais croisé avenue de la Grande Armée une MX-5 de l'époque, celle qui ressemblait à un galet poli et je m'étais dit que c'était ça que je voulais.

Maintenant il faut que je m'habitue car je n'assume pas tout à fait.