Ce matin H. m'appelle angoissé : B. (le patron fou de la boîte qu'il vient de quitter) vient d'apprendre la vente du logiciel, le départ des neuf personnes qui travaillent autour de ce logiciel (commerciaux et développeurs), la transaction et le départ de H. : il est furieux.

H me dit : « la transaction mise sous séquestre par les avocats est datée du 9 octobre. Si B. démet X (le signataire) de ses fonctions dans la semaine, elle ne vaut plus rien. Je perds tout. Je n'avais pas pensé à ça. »

Je ne suis pas douée pour rassurer quand l'exposé des faits est implacable.
— Ecoute, n'y pense pas. Ne pense à rien, pense à autre chose. On verra bien.

Ce que j'en pense réellement : ce serait si étrange que pour une fois nous arrivions au bout d'une transaction, que pour une fois nous ayons de la chance (phrase très fausse : nous avons très souvent de la chance, dans le sens où les choses tournent au mieux. Mais là, cela ressemblerait à gagner au loto, ce qui n'arrive jamais.)