Deuxième entraînement. Sortie à quatre, sans Isabel (il en manque toujours une). J'ai découvert qui était Anne (que je connais bien, en fait : elle ramait le midi jusqu'à ce que son entreprise déménage. Maintenant elle vient le soir et le week-end. Je comprends mieux pourquoi Vincent ne les a pas laissées faire du quatre le week-end dernier: Anne-Sophie et moi sommes de loin les plus expérimentées des cinq. Agathe et Isabel n'ont que quelques mois derrière elles, Anne un ou deux ans). Toujours beaucoup de courant. Moins de vent, c'est beaucoup plus facile.

Rendez-vous avec Antoine et Sarah chez Ladurée : il me donne les clés et le bip de sa place de parking dont il n'a pas l'utilité pour l'instant. Voilà de quoi survivre à la grève dans les trois mois à venir, nous pourrons nous garer au bout de la ligne A qui appartient à la RATP (comme la B) et non à la SNCF (comme les C et D).
Je papote une petite heure. Apparemment H. se serait engagé à aller aux US cet été rendre visite aux parents d'Antoine, tant et si bien que ceux-ci sont en train d'économiser leurs jours de vacances pour nous recevoir…
Antoine est un peu gêné d'apprendre que je ne suis pas au courant. Je tente de le rassurer en lui expliquant que cela n'a pas d'importance, que d'une part je n'ai pas besoin d'un long préavis, d'autre part ce n'est pas encore décidé (c'est pour ses parents que je suis embarrassée: s'ils sont en train de réduire les jours passés avec leur fils en prévision de notre venue, je serais gênée de ne pas y aller.)

Après avoir écouté Rebecca Manzoni sur France Inter un matin de mars, j'avais pris quatre billets pour Theo Lawrence & the hearts aux Etoiles.
Bien entendu, cela devient une habitude, je me suis retrouvée avec un billet sur les bras, H trop fatigué pour venir. Cette fois-ci C. a trouvé un candidat (une candidate en l'occurrence) pour venir avec nous.
Soirée agréable. Evidemment, comme nous ne connaissons pas les paroles, toutes les chansons tendent à se ressembler dans le rythme de la batterie et du clavier. Très belles guitares. Je suis handicapée par mon arythmie, je me demande ce qu'entendent les autres.
— Mais après tout, peut-être que je le fais exprès mais qu'en fait j'entends très bien. Je fais exprès de faire semblant de ne pas entendre le rythme pour vous faire rire.
— A un moment je me suis posé la question, mais c'est trop incroyable ce que tu fais. Ce n'est pas possible.
— ??
— Mais c'est comme lire ! Une fois que tu sais lire, tu ne peux pas t'empêcher de lire ! le rythme, c'est pareil.

Le père de Camille collectionne les clarinettes en métal.

Nous rentrons, non sans nous être disputés sur la grève SNCF (C. défend les cheminots.)