Rendez-vous à l'ICP pour préparer le mémoire à rendre l'année prochaine. Les trois professeurs présents sont surpris de nous voir si nombreux — alors que nous sommes surpris de voir qui manque.

L'idée est que nous donnions notre sujet, notre ébauche de sujet, pour que les professeurs puissent orienter nos lectures de l'été (je rêve du moment où je pourrais me remettre enfin à lire des romans).
Les sujets sont variés, parfois surprenants: le Christ priant (dans les Evangiles), qu'elle était véritablement la maladie appelée lèpre dans l'Ancien Testament, l'utilisation d'Amos dans les doctrines politique et sociale aujourd'hui, Sylvie Germain au prisme de la Bible,…
J'évoque l'idée de travailler autour du concept du repos à partir de la règle des diaconnesses de Reuilly: «le contraire de la contemplation n'est pas l'action, mais le souci».
J'écope de Saint Augustin : «mon cœur repose en toi» (citation très à peu près, je m'en rends compte an faisant cette recherche de lien Google).


Avant de partir, on nous propose des affiches pour le cycle C à déposer dans des endroits choisis. Je murmure à ma voisine:
— Franchement, à qui pourrait-on conseiller de faire quelque chose d'aussi difficile, d'aussi long, d'aussi pénible?
— Mais arrête, tu n'as jamais été aussi heureuse qu'ici! Tu as assisté à plein de cours, tu as lu des livres, tu as rencontré du monde… C'est juste que la dissert t'emm**, c'est difficile d'être au pied du mur.
Je l'aurais volontiers embrassée. «Jamais aussi heureuse» est peut-être exagéré, mais pour le reste, elle n'a pas tort. C'était bien. C'est bien. J'ai compris beaucoup de choses dans ma relation au monde, aux autres. J'en bave, j'en ai bavé, mais je me suis bien amusée. Peut-être qu'il n'est pas possible d'avoir l'un sans l'autre, dans ma structure d'esprit tout au moins.


Repas rapide en brasserie avec H. qui est passé me chercher. Il est si préoccupé par sa prochaine livraison (mise à jour de progiciel) qu'il dessert à peine les dents. Nous aurions fait aussi bien de rentrer manger des pâtes à la maison.