J. est rentrée de vacances sur la côte ouest des Etats-Unis. Elle me montre des photos de canyons prises d'avion (coucou pour touristes, je veux dire petit avion volant à basse altitude):
— Les photos sont un peu floues car il y avait de la fumée. Il y avait quarante incendies. On n'a pas vu de flammes, mais il y avait beaucoup de fumée.


Le club a rouvert. Aviron le soir pour la première fois depuis des jours. Il fait gris et étouffant.
Je ris en découvrant un jeune blond torse nu, barbu, beau comme un dieu grec, le téléphone à l'oreille en train de faire des grâces au soleil sur le pont de sa péniche.
Je ris parce que je pense à Anne qui nous disait avant de partir en vacances: «Vous avez remarqué le gros type sur sa péniche, toujours au téléphone et toujours torse nu? Pourtant il est moche!» (À quoi je lui avais répondu qu'elle n'était pas très concentrée sur son bateau.)
Ce soir je me dis juste qu'elle n'a pas de chance.

Nous avons inversé les déplacements: au lieu que je rejoigne H. à la fin de mon entraînement, c'est lui qui me rejoint à Neuilly, ce qui nous permet de dîner une heure plus tôt.
Il fait nuit vers neuf heures et demie, ça me déprime. Je ne veux plus qu'il fasse nuit.