Ce soir, l'une des rameuses nous a invitées à prendre l'apéro chez elle «pour mieux se connaître» (puisque nous sommes deux ou trois groupes à devoir se fondre: celles du midi, celles du week-end et un groupe à part car bonnes rameuses mais un peu pestes). Retour dans les petites rues de Courbevoie. Nous étions une douzaine entre vingt-cinq et cinquante ans.
L'une d'entre elles me dit comme une grande découverte: «ce qu'il y a de bien à l'aviron, c'est qu'on ne se présente pas, on ne sait pas ce qu'on fait dans la vie, on le découvre beaucoup plus tard, c'est reposant». J'ai alors réalisé que je vivais ainsi depuis des années, avec les blogs, avec les inconnus acceptés en amis sur FB: des années parfois à découvrir la situation professionnelle ou familiale de certains.
Je n'ai pas commenté.

Je raconte la soirée à H:
— Je crois que c'est la première fois que je participais à une soirée entre filles. J'ai eu l'impression d'être Amy tout excitée par ses soirées avec Bernadette et Penny.
— Bref, vous avez bitché.
— Oh, pas tant que ça.