Petit déjeuner avec H. boulevard Raspail. Il va chez un client pour la journée, il m'a déposée près d'Assas. C'est devenu compliqué de circuler dans Paris, même l'été. Ça va être l'enfer à la rentrée.

Aujourd'hui le thème était l'écologie (le but étant toujours, je le rappelle, de fournir du vocabulaire). J'ai parlé ressources naturelles, pillage des ressources naturelles, famine, démographie, nourrir la planète, nucléaire, dépendance énergétique face à la Russie ou l'Arabie Saoudite. Sans doute pas assez parlé éoliennes ou panneaux solaires.
J'ai cruellement conscience de faire passer mes convictions (as opposed to une information objective). Mais je sais désormais que des écologistes pur sucre n'auraient pas ces scrupules.
Je pense trop.

Soldes à midi. Beaucoup plus acheté que d'habitude, sans doute l'indice que ces matinées me rendent heureuse (faire des essayages et constater qu'on est un gros tas devant le miroir (me) demande beaucoup d'énergie. Ce n'est pas une partie de plaisir mais un effort. Difficile de faire cela quand je n'ai pas le moral). Une robe et un tailleur rouges, deux chemisiers blancs, un pantalon noir, que des habits pour le boulot. La note était étonnamment peu salée, la moitié de ce que j'attendais: effet déstockage Covid?

L'après-midi, appel successif des deux propriétaires de Moret, que j'appellerai l'imprimerie (le grand entrepôt collé à la maison est le local d'une ancienne imprimerie) et le loft. Dans des styles très différents, le premier grincheux et le second enjoué, ils vérifient la même chose: que nous ne sommes pas des «visiteurs de maison», une engeance qui passe ses week-ends à faire perdre leur temps (et leur moral) aux propriétaires en visitant et en critiquant sans avoir l'intention d'acheter.
Je pose deux questions : avez-vous la fibre (non, pas à Moret) et comment la maison est-elle chauffée?

L'imprimerie est un homme plutôt négatif, qui m'explique que sa maison est en zone inondable. On dirait qu'il fait tout pour décourager la visite, «parce que ça donne du travail». Le loft prend la vie du bon côté et m'explique tout le bonheur de vivre à Moret, les commerçants présents en centre-ville, la forêt à deux pas (mais pourquoi s'en va-t-il?)
— Si vous voulez mettre des cloisons…
Je l'interromps: — Je n'achète pas un loft pour mettre des cloisons!
— Je suis bien d'accord avec vous.
J'ai l'impression qu'il a dû en voir de toutes les couleurs.

Visite prévue samedi pour l'imprimerie (je préviens que je serai transpirante du fait de l'aviron) et dimanche pour le loft.
La maison de Vitry est vendue (pour ceux qui veulent rêver et pour les riches, l'agence était Terrasses & jardins), Etiolles n'a pas fait signe, Saintry a envoyé un mail (propriétaire en Bretagne).

Le soir encadrement des débutants à Neuilly. Ça faisait longtemps: avec jrs le matin, j'ai totalement laissé tomber les entraînements d'ergo. J'ai oublié de dire que j'ai écrit le 13 juillet à l'organisateur de la coupe des dames à Angers pour qu'il m'indique quel club vers Fontainebleau participe régulièrement à la course: l'ANFA, le club organisateur de Ram' jazz. Je vais m'inscrire là-bas; ce sont mes dernières sorties à Neuilly, même si je ne le leur ai pas encore dit. J'ai fait trop d'efforts pour ce huit (revenir à la Défense le week-end, contrôler mon poids en permanence) pour trop peu de plaisir. Adieu.

H. m'attend depuis un moment. Nous dînons dans un excellent restaurant, servie par une serveuse très menue et très souriante. La rue entière est bloquée, transformée en immense terrasse, un orchestre de jazz joue au loin.