L'idée était de travailler le matin (on a tous les trois du travail en retard — pour moi il s'agissait de "travail" qui n'a rien à voir avec le "boulot") et que j'apprenne des rudiments de voile l'après-midi.

En réalité le matin nous avons beaucoup papoté (notre ami nous raconte le syndic de copro Foncia qui n'avait toujours pas ouvert la piscine au 15 juillet et distribue les procurations à ses amis lors des assemblées générales. Pouvoir de quelques barons locaux. C'est un montage compliqué, des syndics pour une centaine de maisonnettes puis un syndic de syndics. Je ne vais pas en dire plus, mais c'est politique, financier, spécial).

L'après-midi il n'y avait pas assez de vent pour faire de la voile et nous nous sommes baignés (elle est froaaade).

Le soir nous avons sortis la table derrière la maison; deux voisins en ont fait autant et nous avons partagé le repas. Nous avons beaucoup ri entre des Montargois (pas si loin de Moret) et des Anglais qui viennent ici depuis trente ans.

Nous parlons de notre prochain déménagement. La Montargoise, mère de deux adolescents, questionne:
— Ce n'est pas trop dur de laisser la maison où les enfants ont grandi?
Je balbutie je ne sais quoi. Comment expliquer que ce qui paraissait impossible il y a deux mois est maintenant une évidence?

Les Anglais avaient une lampe de camping géniale (je le note ici comme pense-bête) hélas en rupture de stock pour le moment.
Au loin (très loin puisqu'on n'entendait pas le tonnerre) se dessinaient des éclairs roses et oranges.
Je suis rentrée me coucher la première: j'avais un peu froid et j'étais ivre de fatigue (la baignade?)