H. me récupère vers 19h30 à Nanterre et nous décidons de dîner sur place: je l'emmène aux Gentlemen qui est mon restaurant de prédilection dans ce quartier.

Bonne cuisine, fatigue, soucis. Masques. Les gens sont souriants et attentifs, j'ai toujours cette impression de «profitons pendant que c'est de nouveau possible, pendant que c'est encore possible».

Quand nous arrivons à la voiture, je remarque du verre sur le trottoir. La petite vitre au niveau du rétroviseur a été cassé côté passager, le voleur a ouvert le coffre et emmené mon sac à dos que j'avais mis là, par flemme de porter le poids de mon ordinateur de bureau.

J'ai dû être observée au moment où je l'ai fait. H. ne dit rien mais je sais qu'il pense: «combien de fois je t'ai dit de ne pas laisser ton sac dans la voiture». (Il faut dire que cela lui est déjà arrivé il y a des années, en Belgique, et qu'il avait fait tout le voyage du retour avec la lunette arrière fracassée.)

Comme je ne suis pas une obsédée du téléphone, je viens de réussir à me faire voler mes deux téléphones, le pro et le perso, car je n'en avais pris aucun (pas de poche sur mes vêtements). Une clé de la maison, une carte bleue. Pas de papier d'identité, je me déplace très souvent sans, mais une carte navigo.

Debout sur le trottoir je fais opposition à ma carte bleue. Nous fourrons des plastiques et torchons dans le trou de la vitre et nous rentrons.

En arrivant H. remet le précédent barrillet sur la porte, celui qui ne permet pas d'ouvrir si une clé est restée dans la serrure de l'autre côté (c'est pour cela qu'on l'avait changé).