Quitté le bureau tôt (mais plus tard que prévu) avec deux objectifs: acheté du thé et prendre un café viennois chez Ladurée.

Le premier objectif a été atteint sans problème.
Je suis arrivée devant Ladurée (de la Madeleine) à six heures et quart. Une jeune serveuse m'a empêchée d'entrer : «Avec le couvre-feu, nous fermons à six heures.»
— Le couvre-feu? Mais il est à neuf heures. Vous comptez large!
— Désolée.

J'espère que l'établissement ne bénéficie pas du chômage partiel, parce que franchement, ils n'ont juste pas envie de travailler.

J'ai continué sous les arcades de Rivoli. Angelina, pour la première fois. Ouvert jusqu'à sept heures et quart. Le café viennois est moins bon (plus fort), mais au moins, j'ai pu en avoir un.


—------------

J'en reviens à davantage de gravité (j'aimerais l'éviter, j'aimerais par pudeur laisser cela dans les cales du blog, mais il me semble qu'il y a une obligation morale à publier ses convictions en ce moment).

Belle interview ce matin de Fatiha Agag-Boudjahlat ce matin: « Beaucoup on écrit pour dire à quel point Samuel Paty était un prof formidable. Ben j'vais vous dire, même si c'était le pire des profs, il ne méritait pas ce sort.»

Ouf, merci. Je ne supporte plus ça, je ne supporte plus que les victimes soient sur la défensive et doivent se justifier (Mila, Paty), je ne supporte plus les discours sur la liberté d'expression. On s'en fout. L'interdiction de meurtre est absolue, de violence physique aussi.