Aviron le matin après avoir hésité (la forêt sera-t-elle praticable?)
Mais tout a fondu et il fait doux, bien moins froid que la semaine dernière.
Très contente de moi car j'ai fait trois tours (neuf kilomètres). Sans doute le fait de découvrir la semaine dernière en étudiant le plan du plan d'eau dans le hall que deux tours ne faisaient que six kilomètres a-t-il joué. A titre de comparaison, le week-end à Melun j'en faisais quinze et le midi à Neuilly huit (pas le même temps disponible).
Après le premier confinement j'étais lourde et m'essouflais, après le deuxième, je suis légère et démusclée. Il faut que je suive sérieusement le programme Tabata, que cela devienne une habitude avant de prendre mon nouveau poste en mars.

Seine vue du ponton du club d'aviron ANFA


Cartons l'après-midi. J'en ai moins fait que je n'espérais, butant au huitième (sur les neuf que je visais) sur un carton plein de photos, de l'époque argentique, photos souvent sans date qu'il faut remettre dans l'ordre et identifier — et en jeter un bon nombre, les laides, les doublons, les inutiles, les inconnues.
Je ne vais pas me lancer là-dedans maintenant, cela attendra mes soixante-dix ans. Il faut que je leur trouve une place. Ce sera pour le week-end prochain.

Je fais la vaisselle les écouteurs sur les oreilles en écoutant Jakobson sur les anagrammes de Saussure (l'un des charmes du loft étant que tout ce qu'écoute l'un est entendu par l'autre. C'est vraiment une vie en commun).
La scansion du vers saturnien. Je n'avais pas le souvenir que c'était l'enjeu des Anagrammes dans le livre de Starobinski. La poétique du langage. Ceci lié à la lecture de Roubaud (tarantatara ou taratantara) me fait découvrir ce que jamais un prof de littérature française n'a évoqué en cours devant moi.