Rendez-vous pour la première injection. Prise de sang, de température (36°4), de tension (12/8), de saturation sanguine (98, pouls 70). Je suis "randomisée" (l'ordinateur tire au sort si je reçois un placebo ou le vaccin). L'application que j'ai téléchargée il y a des jours est enfin active, je dois remplir un journal, les consignes sont nombreuses, je ne sais plus si je remplis le questionnaire tous les jours ou deux fois par semaine (ça dépend ça dépasse : tous les jours au moment de l'injection et si je me sens malade, sinon deux fois par semaine). Enfin, il n'y aura qu'à se connecter, mon téléphone me dira ce qu'il attend.

On me fait cadeau d'un thermomètre, d'un oxymètre, de trois pochettes pour des prélèvements simples (pas pharyngés) si je devais avoir des symptômes.

Je suis dans le bâtiment Mayer (entrée 2) de l'hôpital St Antoine, au rez-de-chaussée. C'est un bâtiment destiné à la vie sexuelle, l'information, la lutte contre les violences, contre les MST, contre le VIH. Une étude ou un sondage est en cours sur le chemsex. J'ai pensé aux popers, mais après recherche Google cela paraît plus grave (la docteresse gênée quand j'ai demandé "qu'est-ce que c'est?" en lisant l'affichette de loin. Elle a balbutié «drogues». Je n'avais pas compris que "chem" voulait dire chemical).

En sortant, un cycle d'ateliers annoncé dans le hall me donne envie de pleurer: sur le blanchiment de la peau, sur l'excision, sur la géophagie (mais qu'est-ce que c'est), sur la toilette (je ne sais plus quel mot était utilisé, vu le contexte j'ai pensé aux ablutions pré-sexuelles réglementaires de la religion juive).

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