Désormais nous mangeons sur la terrasse. Il fait beau, il fait bon sous le parasol et frais dès que le soleil passe derrière les murs. J'attends que les glycines fleurissent, une blanche l'autre violette. Elles n'ont pas le même type de fleurs, une grappe très serrée, presqu'un plumeau, pour les futures fleurs blanches, l'autre beaucoup plus aérée, plus proche de la vigne, pour la violette.

C'est la première fois que nous vivons dans une maison de ville. Jusqu'ici nous étions soit en appartement, soit en zone pavillonnaire. Nous découvrons une certaine promiscuité, le bruissement des dialogues de nos voisins derrière les hauts murs qui entourent nos minuscules jardins.

Ça me rappelle Venise et la maison que nous y avions louée il y a bien longtemps. J'aime bien. Ma seule inquiétude concerne ce que nous racontons: je ne sais pas si nous parlons fort, je ne sais pas si nos voix portent, je ne sais pas si nous dérangeons nos voisins.