En vacances encore deux jours. Pluie fine. Aviron. Un quatre et une yolette. Je barre la yolette puis prends la nage. Plaisir du mouvement connu par cœur, de l'extention sur corps sur l'arrière, les coudes bien dégagés, les omoplates serrées, entre l'eau et le ciel, dans la pluie fine entre les arbres, le reste du monde disparu.

Sylvain au deux derrière moi m'a donné après la sortie des précisions sur le début du geste. L'intéressant, c'est qu'il a commenté la position en relation avec la technologie des bateaux: «quand les bateaux étaient en bois, ils étaient plus mous, c'est pour ça qu'on pouvait se permettre de ramer le dos un peu rond, comme les rameurs des années 70, mais maintenant les bateaux sont plus durs, il faut protéger son dos, il faut rester droit et jouer avec le poids de son corps».

La suite de Casa de papel. A la fois plus romantique et plus violent que les deux premières saisons (qui étaient déjà gratinées), entre hôpital de campagne et attentat au Liban, sans oublier les discours féministes et transgenres. La série s'inscrit dans la lignée des Anonymous, les contestataires post-crise 2008. C'est un peu décalé quand on regarde cela dans le contexte du covid: un scénario qui sacrifie allègrement les civils et déclenche une opération armée dans le centre de Madrid… Je me demande ce que cela devient dans les deux dernières saisons (à suivre).
Il est deux heures du matin, il faudrait que j'arrête.