Sortie en huit de pointe (une rame par personne, le huit officiel des compétitions internationales (le huit de couple est un huit de loisirs)), je suis au cinq, à bâbord (rame de droite). Sybille est absente, son fils a le covid. Coup de soleil. Les couleurs sur l'eau sont merveilleuses, bleu et vert profonds. Je peine encore après la maladie; en début de sortie j'ai l'impression que je n'y arriverai pas c'est long, nous n'avons pas encore atteint le virage, nous n'avons pas encore atteint la folie du château... puis je me demande quand nous allons passer le château lui-même et je m'aperçois que nous l'avons dépassé de cinq cent mètres: c'est bon, j'ai trouvé mon second souffle.

Quand je rentre, le jardinier a passé le motoculteur dans le jardin. C'était prévu; je m'attendais à un champ de labour, je découvre de la terre tamisée façon semoule que nous n'avons pas le droit de piétiner: le jardinier installe des planches entre le portail et la terrasse.



Après-midi : achat d'un pot de menthe et d'un parasol pour O. et Y. que nous voyons demain. C'est un test: réussirons-nous à le faire tenir dans la voiture? (Réponse oui, mais ça dépasse d'un mètre).

Puis virée à Fontainebleau: j'ai perdu une veste entre sweat et poncho achetée à Prague et il me manque quelque chose de chaud pour lutter contre le froid de la clim (c'est tout de même choquant d'en être là en pleine crise de l'énergie mais je n'y peux pas grand chose: j'arrête la clim qui redémarre d'elle-même. Le soir, je quitte le bureau en disjonctant les lumières car il n'y a pas d'interrupteur. Tout est bizarre et hors de tout bon sens.)

Je n'avais pas pensé que c'était les soldes. Je fais des essayages rouge écrevisse (c'est difficile à supporter car pendant des essayages on voit beaucoup sa tête). Je repars avec trois pièces qui me plaisent beaucoup (oui je le précise: car combien de fois on achète des pièces qui ne plaisent que moyennement. Maintenant que je n'ai plus d'espace de stockage, je ne peux conserver que des vêtements que je suis sûre de porter. Je vais donner deux chemises et une combinaison en jean. J'ai deux robes habillées et trois vestes en soie que je ne voudrais pas abandonner au hasard. Il faudrait que je les propose aux rameuses mais je n'ose pas.)
C'est drôle cette envie de fringues. Est-ce parce que je n'achète plus de livres?