Aviron le matin, tajine le midi, achat de deux chemises, rouge et violette (Ma ptite chemise à Fontainebleau: j'aime beaucoup la vendeuse). H. passe dans un magasin Orange pour se renseigner sur un abonnement à la fibre. Fatalitas!: notre adresse n'existe pas.
Je le savais déjà, le cadastre ne reconnaît que le 3 et pas le 3T, il est tout proche de nous domicilier dans une rue parallèle dans la mesure où notre loft appartenait à une ferme dont le portail s'ouvre sur cette rue. Je l'avais signalé aux impôts lors de la réception de notre premier avis d'impôts fonciers, sans résultat. Je n'avais pas réussi à intéresser H. au sujet à l'époque; j'ai soudain l'impression qu'il va s'en occuper. Il m'apprend qu'il faut s'adresser à la mairie, responsable du cadastre, et non aux impôts. Il aurait dû me le dire, maintenant je lui abandonne le sujet.

Le soir, festival Rosa Bonheur.
(Pour les fans il y a Juliette qui y passe le 28 août).



Concert autour des musiques de Yentl. Robert Fienga a fait les arrangements. Le Sextet Héméra est composé de femmes. La chanteuse Marie Oppert est étonnante.

Après le concert, nous attendons la nuit afin d'assister à la projection de Yentl.
C'est un film que je n'ai jamais vu mais que je rêvais de voir en 1984, à sa sortie. Tout ce qu'en disaient les médias, la petite fille qui étudiait le Talmuld en cachette avec son père, l'émancipation des femmes, j'étais si curieuse de voir ça.

En fait ce n'est pas du tout ça.
C'est une daube plus ou moins romantique, avec une reconstitution plus ou moins fiable de la Pologne de 1903. Je ne peux pas croire que Barbara Streisand n'ait pas fait de recherches sur son sujet, mais Lublin si propre, une jeune fille juive en cheveux devant des étrangers... Tout cela me paraît pour le moins improbable.
Sans compter l'invraisemblance du mariage blanc.
N'importe quoi.
Et à la fin, bien entendu, l'Amérique comme terre de toutes les promesses: pfff… (quoiqu'en 1903, personne ne pouvait savoir à quel point cela allait être vrai pour un juif européen.)
Bref, je me serais beaucoup ennuyée si je n'avais eu H. pour rire sous cape ensemble.