Réveillée vers sept heures. Veronica Mars saison 3. Je descends vers neuf heures et m'empiffre de corn flakes au prétexte que je vais ramer cet après-midi.

Je sors après avoir longuement hésité sur la façon de m'habiller: collant ou pas, manches longues ou courtes? Il fait chaud dans la chambre, moins dans la rue. Je remonte et me change.

J'ai rendez-vous à midi pour remonter les bateaux. Hier j'ai repéré des magasins qui me plaisent, en particulier cette belle poire d'un mètre trente. Je me demande si elle résisterait à l'extérieur.

statue de poire à Angers


J'achète des chaussettes "Berthe aux grands pieds" (une petite fortune mais elles ne m'irritent pas la plante des pieds), des bodys Petit Bateau (cadeau de naissance), un sac à dos et un bol à céréales Pokémon (cadeau d'anniversaire), deux pulls aux manches chauve-souris (j'essaie d'acquérir une garde-robe plus cool pour les weeks-ends).

Remontage des huits. Je pense que le nôtre est mal monté (mauvaise hauteur des portants) mais comme je n'ai pas la légimité pour me faire entendre, je ne dis rien. C'est à cela que je sais que vieillis: e ne dis rien et ça me pèse à peine, je m'en moque. Je regarde les gens se planter, j'attends le moment où ils s'en rendent compe. C'est curieux à observer. Je pense à O.: «il fallait réfléchir, ils ont préféré me tuer».
Peut-être que cinq ans de folie Gilets Jaunes et antivax jouent aussi: regarder les gens se planter. Le seul enjeu qui reste est de trouver l'énergie de résister pour éviter les catastrophes qu'ils provoqueraient dans leur inconscience autosatisfaite — et pourtant la tentation est forte de les laisser faire, dans une sorte de preuve par l'absurde (et maintenant je rencontre ce même enchaînement au boulot).
(Heureusement Sibylle fera tout remonter comme il faut quand elle arrivera une heure plus tard.)

A midi j'essaie de retrouver le Cube où nous avions déjeuné l'année dernière avec H, mais il est fermé. Cela ne m'étonne pas, c'était un endroit trop joli pour vendre des hamburgers bio (je veux dire que le potentiel de loyers possible était trop élevé pour la rentabilité d'un salon de thé alternatif).
Déjeuner agréable avec Jean-Paul et Madeleine au Barbecue Party. Je mange un peu trop d'ailleurs: vague envie de vomir pendant la course. Cadence 26-28, vent, on se prend une bouée qui nous fait facilement perdre trente seconde, mais dans l'ensemble, ça se passe bien, même si nous ramons moins bien qu'à l'entraînement.

Voilà, j'ai enfin couru la Coupe des Dames avec mon club. En 2018 j'étais à Annecy (car Vincent m'avait dit non, avant de dire oui, mais trop tard pour moi puisque j'avais pris un autre entraînement); en 2019, il n'y avait pas assez d'eau; en 2020 il y avait le covid, en 2021 Fontainebleau n'avait pas de huit de filles et j'avais couru avec Bourges.
Eh bien voilà, c'est fait.

Enfin bon, si l'on voulait chipoter, on dirait que ce n'est pas tout à fait la "vraie" Coupe des Dames: du fait du manque d'eau de la Sarthe, nous n'avons pas accompli le parcours traditionnel de quinze kilomètres autour de l'île St-Aubin, mais nous sommes restées sur la Maine pour neuf kilomètres, avec deux demi-tours et le passage d'un pont aux arches si étroites que le chronomètre était interrompu pour nous permettre de passer en toute sécurité, sans précipitation.
Mais je ne vais pas chipoter.

huit de pointe à la Coupe des Dames 2022


Le soir remise des prix au palais des Congrès. Nous sommes cinquième au général (sur vingt-deux ou vingt-quatre, je ne sais plus), deuxième des coques de pointe (les bateaux de couple sont plus rapides).
Je me gave de soupe angevine, j'adore ça.