Je pensais que les dictionnaires avaient disparu, tués par les outils en ligne comme reverso ou linguee ou les dictionnaires en ligne.

J'étais derrière elle dans la ligne 8 bondée. Elle discutait avec une amie, apparemment elles sortaient d'un devoir de traduction.
(Comment traduire «up and down the deck»? (arpenter le pont de long en large? l'anglais utiliserait de haut en bas, le français explorerait un rectangle?))

Elle portait son Oxford English dans le creux du bras, avec tendresse, comme Milena Jesenska portait ses briques à Ravensbrück, nous dit Margarete Buber-Neumann. (Et toujours j'y pense quand je porte des livres ainsi. La lecture rend fou en tissant des associations qui brisent le cœur.)

jeune fille dans le RER avec un dictionnaire d'anglais


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Sortie en quatre à une cadence élevée avec un "nouveau" qui n'a pas ramé depuis dix ans mais était de niveau national. Ça penche à babord. Je ne sais plus ramer en couple.
Il fait doux. Des chauves-souris au ponton.

H. passe me prendre après son ping-pong et nous décidons d'aller dîner au MaSu pour prendre quelques protéines.
C'était une mauvaise idée.
Epuisés, muscles brûlants, incapables de mener une conversation, tout à la fois nous endormant sur place et trépignant sur nos chaises.
Dommage, c'est un bon restaurant.
Note pour plus tard: en cas d'épuisement, rentrer chez soi.