J'ose à peine l'écrire (superstition), mais pour la première fois depuis que j'ai vingt ans, nous avons assez d'argent chaque mois pour que je ne vive plus dans l'inquiétude (comprenons-nous: inquiétude née de la conscience que le moindre imprévu, panne de la chaudière ou accident de voiture, nous plongerait dans les dettes. Manque d'argent suffisant il y a deux ou trois ans pour repousser les achats de vêtements. Je n'ai compris ce que cela avait représenté pour les enfants que lorsque le plus jeune a constaté avec satisfaction l'année dernière: «On voit que nous avons de l'argent, quand il y a besoin d'un jean, on l'achète». Grande honte ou petite, je vous assure, à entendre ça (Et pendant ce temps, 2008 ou 2009, Venise ou Cerisy. Oui oui oui: engagements pris avant, réservations un an ou plus à l'avance. Inquiétude)).

Fin de l'inquiétude, j'espère pour quelques mois au moins, c'est si reposant et libératoire.