Alice du fromage

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Billets pour la catégorie 2022 :

mardi 31 mai 2022

Théodoret de Cyr

J'ai revu Laura aujourd'hui. Elle m'a parlé de Théodoret de Cyr et d'exégèse et d'épîtres aux Romains. Cela m'a reposé.

J'ai appris qu'on prononçait antiochien comme dans chien, et non antiokien comme je le pensais.

C'est étonnant tout de même que dans cette société déchristianisée il y ait une dizaine d'étudiants en patristique («étude de l'Antiquité tardive») inscrits à la Sorbonne.

lundi 30 mai 2022

Malade

4h30 : je me réveille, j'ai froid, je pense «je ne ferai pas de sport aujourd'hui». Je me rendors.
5h : j'ai froid. Je tire les couvertures, je me dis «je vais rester en télétravail», jamais le courage de prendre les transports.
5h20 : Le réveil sonne. Je prends ma température. 38°6. J'écris un message sur Teams pour dire que je reste en télétravail.

Je me rendors. Grasse matinée.
38° à 7 heures, sans avoir pris de médicament. Tousser fait très mal, déchire les poumons, à un endroit où il n'y a pas de poumon je pense, juste derrière le sternum.

Je travaille toute la journée, sur un dossier que je repousse depuis janvier, en dormant dix minutes de temps en temps. La fièvre tombe dans l'après-midi. Vers le soir, je lance The Good Fight en toile de fond.

dimanche 29 mai 2022

Concert de poche

Concert de poche à Montigny dans un gymnase (pardon: une salle polyvalente). Tandis que les notes de Mozart s'élèvent, je me représente les salons viennois du XVIIIe siècle. J'imagine tant de commentaires contradictoires. Partir à la rencontre du public plutôt que l'attendre. Il est temps.

Piano et direction : François-Frédéric Guy
Orchestre de chambre de Paris

Mozart, Concerto pour piano N°12 en la majeur, K.414
Aurélien Dumont, Ecoumène, concerto pour piano et orchestre
Beethoven, Syphonie N°4 en si bémol majeur, Op 60

Les pièces sont présentées par Pierre-Alain Braye-Weppe. Je ne sais pas qui c'est (bon, maintenant j'ai googlé), mais il est très bon.

Après la pièce de Dumont (noonnn, pas le polystyrène!!), H. commente:
— Comment faire voter RN toute une salle.1.
Je ris: — Pas sûr. Les élèves de collège que le classique ennuie, ça leur fait peut-être du bien de découvrir qu'on est libre, qu'on peut faire ce qu'on veut.

La quatrième est menée à un train d'enfer. Les bois ont l'air de beaucoup s'amuser.



Note
1: il triche, la circo 3 vote déjà RN.

samedi 28 mai 2022

Visite express

Aller-retour à Châlons pour voir mes beaux-parents.
Test avant de partir car je ressens une gêne dans la poitrine. La promenade dans les champs d'hier soir a réveillé mon vieux fond allergique.

Eoliennes dans la plaine. Où sont les câbles? Enterrés?


char romilly à romilly


Je ne suis pas sûre de comprendre si c'est ce char, celui-ci précisément, appelé Romilly, qui est entré dans Paris, ou s'il s'agit d'une catégorie de chars dont celui-ci serait un représentant.

vendredi 27 mai 2022

Billard

Je ne prends plus beaucoup de temps pour rien. Je vais donc juste laisser des pistes au cas où j'ai le temps de développer plus tard.

Pont de l'Ascension. Bureau désert. Glace au Raimo avec H. qui m'y a rejointe. Très bonne glace aux noisettes (ne pas confondre avec praliné). Nous passons au Shoot again pour nous renseigner sur des cours de billard. Très joli passage, «Cité Debergue», rue pavée. Toutes les infos du site datent d'avant la pandémie et son fausses. Le barman est très sympa. Nos queues sont-elles démontables, pliables, transportables? Il vaut mieux jouer avec son matériel pour acquérir des sensations.
La rue du Rendez-vous est en fait du «Rendez-vous de chasse.»

Tentative à l'auberge de Dormelles, au restaurant la Forteresse (c'est un golf) à Thoury-Ferrottes. Tout est fermé. Drôle de façon de concevoir le commerce. Retour à notre cantine, la Dame du lac à Moret.
Bobun.

jeudi 26 mai 2022

Farniente et miscellanées

Journée morne. Bien que n'ayant pas ramé je dors une grande partie de l'après-midi.

Messe de l'Ascension. J'apprends avec stupéfaction que les reliques de Thérèse et de ses parents seront là demain.
Je ne devrais pourtant pas être stupéfaite: j'avais vu il y a dix jours qu'elles venaient à Surville .
Mais l'idée que l'on promène des reliques me paraît… so glauque et so XIXe. Et si surprenante en soi. Si incompréhensible.

Je tourne sur Netflix. The f***-it List. Intéressante idée: avoir raté sa vie à dix-sept ans. Ça me fait doucement glousser.
Mais pas tant que ça: à quel âge a-t-on «raté sa vie», c'est-à-dire est-il trop tard pour commencer ou recommencer?
Je connais les optimistes ou les programmés qui se sentent obligés de vous répondre: «Jamais, il n'est jamais trop tard».
Certes ce n'est pas faux. Cependant, quand on fait beaucoup d'ergo (= ergomètre = rameur) comme moi, on sait bien que si on a prévu de ramer quinze minutes, on peut influencer sa moyenne de vitesse pendant dix minutes, mais que plus on approche de la fin, plus il faudra un effort immense pour compenser la mauvaise moyenne obtenue jusqu'alors, jusqu'au point où il faudrait atteindre une vitesse supersonique pour mathématiquement compenser la lenteur du début (alors que l'inverse est bien plus simple: si vous arrêtez de ramer, alors vous n'atteindrez jamais le but, de façon certaine).

Je songe à Simone Veil, à une réflexion à propos du retour des camps: «le plus dur, c'était pour les plus âgés. Nous, nous avions quinze ou seize ans, toute la vie à construire. Mais ceux qui avaient cinquante ans, qui avaient tout perdu, ils n'avaient plus le temps, il n'était plus possible de reconstruire.»

Ourlets et boutons devant la saison 3 de Colony. Ce n'est pas très bon (scénario peu rigoureux qui oublie des détails du passé) mais illustre bien la difficulté de prendre des décisions en univers incertain: quelles que soient les rationalisations qu'on se donne, il s'agit en définitive de pile ou face.

mardi 10 mai 2022

Les détestations alimentaires (végétariens s'abstenir)

Repas marrant offert par un fournisseur. Bonne adresse: les Zygomates rue de Capri dans le 12e.

La commerciale en face de moi a mangé du cochon d'Inde en Amérique du sud «avec la tête dans l'assiette». Mouvement d'horreur du commercial.
— Les autres ont goûté du ver blanc. Il paraît que c'est bon, sucré. Moi je n'ai pas pu.

D'où cela est-il parti? Des écrevisses américaines dans le marais poitevin? (la commerciale est niortaise).
— Ils font du pâté de ragondin, aussi.
— Vous vous rendez compte de ce que vous dites? Vous mangez du rat?
— Mais ce n'est pas du rat d'égoût, ce n'est pas pareil.
— Vous connaissez Demolition man, le rat-burger?

— Et vous, qu'est-ce que vous ne mangez pas?
Je réfléchis.
— Déjà, si vous êtes obligée de réfléchir…
— La cervelle. Avant, j'aurais dit les choux de Bruxelles, mais depuis que j'en ai mangé avec du gibier à Strasbourg…
— Ah oui, moi c'est pareil, je n'aimais pas […], mais depuis […]

— Pas les insectes.
— Ma petite-fille elle adore ça.
— Mais qui donne des insectes à son enfant?

— J'adore les oreilles de porc.
— Mais c'est plein de cartilages! Pourquoi manger ça?!
— Et les groins? On nous a apporté une soupe de groins, les groins fottaient à la surface, j'adore ça.

Etc, etc. Si bruyants que nous avons gêné la table derrière nous, j'en ai peur.

****


Oulipo le soir. Plus nombreux que souvent. Il fait chaud. Nous montons à l'étage du French Eyes.

Deux points marquants:
Information par Nicolas : l'écart social accepté socialement en France entre les membres d'un couple est son âge divisé par deux plus 7 (exemple: si vous avez 60 ans, vous pouvez prendre un conjoint de 37 ans). L'intéressant de cette règle est qu'elle n'est pas purement proportionnelle.

Information de GEF : X est de venu millionnaire grâce aux bitcoins. C'est un musicien doué, maladivement jaloux. A la suite d'une rupture amoureuse, il s'est réfugié dans une ferme (près de Saint-Etienne?) en mangeant peu et ne se chauffant pas. Soudain il s'est mis à rechercher dans ses disques durs des traces des bitcoins qu'il avait acheté des années auparavant. Bref, il se retrouve millionnaire, sans rien changer à sa vie, mais en aidant des amis.

lundi 9 mai 2022

Vivre

Depuis plusieurs semaines on (les médias) nous assurait que Poutine voudrait une journée du 9 mai exemplaire, qu'il fallait s'attendre à un carnage en quelques points d'Ukraine, peut-être à une tête nucléaire dont la cible était peu claire.

J'y croyais; depuis plusieurs semaines je m'appliquais à regarder le paysage et la ville dans une vision pré-apocalyptique (ça vous donne une idée de mon moral. «Alice, ne prends pas tout au tragique» me disait un ancien chef), pour me souvenir quand tout serait réduit en cendres.

La journée du 9 mai est bien sortie de l'ordinaire, mais d'une façon inattendue: plusieurs chaînes de télévision russes ont été hackées, et le message «Vos mains sont couvertes du sang de centaines de milliers d'Ukrainiens et de leurs enfants» s'est affiché.





Dans le même temps, nous apprenions que la démonstration aérienne lors du défilé militaire avait été annulée à la dernière minute sous prétexte de mauvais temps tandis que le ciel bleu s'affichait durant le reportage en direct.
H : «C'est tellement facile d'abattre un avion en plein vol à partir de la campagne voisine: tu imagines, l'avion qui explose, les débris qui tombent sur les spectateurs».

Mourir

Une adhérente m'apporte des documents: elle va passer à la retraite bientôt, sa situation va changer. Les statuts prévoient que les adhérents actifs doivent adhérer à un contrat de prévoyance leur garantissant un complément de salaire1 en cas d'arrêt maladie prolongé, les adhérents à la retraite doivent adhérer un contrat dépendance.

— Mais pourquoi obligatoire?
— Parce que c'est onéreux: donc élargir l'assiette permet de conserver des cotisations peu élevées en répartissant la charge sur tous (le principe même de la mutualisation).
— Oui évidemment. Mais moi je ne serai jamais dépendante.
— Hum. Vous savez, la dépendance, ça va être le sujet des prochaines années. En 2050 nous serons cinq millions de plus de quatre-vingts ans. Et comme on ne sait ni à quelle fréquence la population sera concernée, ni le coût que cela représentera, c'est difficile à tarifer pour un assureur. Difficile aussi de savoir combien seront dépendants, avec les progrès de l'alimentation, de la prévention…
— Et l'évolution des mentalités…
(Je ne comprends pas le rapport) — Qu'est-ce que vous voulez dire?
— Eh bien avec l'euthanasie bientôt possible…
J'en reste bouche bée: — Cinq millions de suicides, ça va être gai, le futur.



Note
1 : la mutuelle couvre des fonctionnaires. Le traitement des fonctionnaires se compose d'une «base indiciaire» et de primes (ne correspondant pas à grand chose: ce sont des primes techniques dont je comprends mal l'origine ou la justification. Dans le privé elles seraient réintégrées dans le salaire). En cas d'arrêt maladie supérieur à trois mois (il suffit d'un covid long ou d'une convalescence compliquée), les primes ne sont plus versées. Le contrat de prévoyance «perte de rémunération» est destiné à maintenir le traitement à niveau.

Evidemment, il est étrange que ce contrat soit obligatoire: on peut arguer que chacun est libre de se couvrir comme il le souhaite. Mais dans ce cas il suffit de choisir une autre mutuelle. Si ce contrat est obligatoire, c'est pour répartir la charge des cotisations sur tous. Dans le cas contraire, seules les personnes se sentant à risque (de santé fragile ou ayant une famille à protéger) souscriraient ce contrat: avec une fréquence plus élevée de sinistres, les cotisations seraient plus élevées. C'est ce qu'on appelle de l'anti-sélection.

Il faudrait que nous ayons tous profondément conscience que le but est de ne jamais utiliser une garantie d'assurance que nous souscrivons. L'assurance est un parachute: personne ne souhaite que son avion se crashe.

vendredi 6 mai 2022

Des nouvelles du 91, 92, 93, 94

Comme je suppose que mes lecteurs sont des boomers, je suppose qu'ils connaissent tous la structure du numéro de sécurité sociale (les boomers n'ont pas que des désavantages): 1 ou 2 pour homme ou femme 1; l'année (grosse déprime quand sont arrivés les 00 dans les entreprises: mais qu'est-ce qu'on est vieux); le mois; le département (puis moins connu: le numéro de la ville dans le département et le rang de naissance dans le mois dans la ville).

Je connaissais les Palaiseau (78): les gens nés en Seine-et-Oise (so San-Antonio) avant la création de Paris et de la petite couronne, quand Palaiseau n'était pas 91 (Essonne) mais 78 (Seine-et-Oise): le 78 a été conservé pour les Français nés avant la création de Paris et de la petite couronne. Je l'avais constaté sur les listes électorales il y a encore une ou deux semaines.

Aujourd'hui j'ai découvert une autre bizarrerie.
Je discute longuement avec une adhérente déconfite d'être mal remboursée (à son goût: de notre point de vue, il s'agit d'équilibre global du portefeuille).
Elle en a lourd sur le cœur, donc je la laisse parler. De temps à autre je rectifie ou nuance un point, j'explique un fonctionnement.

On en arrive aux problèmes de tiers-payant, de carte de mutuelle avec droits pas à jour. C'est alors qu'elle me demande:
— Vous savez d'où ça vient, 91, 92, 93, 94?
— Non (en fait je pense savoir: création de Paris et de la petite couronne. Mais je préfère qu'elle le dise elle-même).
— Ce sont les départements de l'Algérie française. Ils ont été réutilisés: 91 pour Alger, 92 pour Oran, 93 pour Constantine, 94 pour le sud de l'Algérie. (J'en reste bouche bée de l'autre côté du combiné.) Nous les pieds noirs nés en Algérie, on a été immatriculé 99, Français nés à l'étranger. Sauf que les pieds noirs (pas moi, je m'en fiche, j'étais trop jeune) ont protesté, ils ont contesté être nés à l'étranger, ils étaient nés en France. Finalement, vers 94-96, ils ont obtenu d'être immatriculés selon leur département de naissance, à condition d'en faire la demande. Mais évidemment, moi ça m'était égal, et puis je n'ai rien compris au message qu'ils m'ont envoyé, donc je n'ai rien fait. Sauf que quelque temps plus tard ils ont décidé de changer tout le monde sans en parler, et que je me suis retrouvée en pharmacie avec une carte vitale qui ne fonctionnait plus parce qu'on m'avait changé mon numéro de sécurité sociale sans me prévenir.

Ça alors. L'Essonne, département d'Alger?

Une recherche Google plus tard, j'apprend des choses encore plus extravagantes: que les personnes nées en Algérie avant le 3 juillet 1962, possédant un numéro de sécurité sociale, qui voulaient changer le numéro 99 contre leur numéro de département algérien, devaient en faire la demande avant le 31 décembre 1997. Cette période a ensuite été étendue, les personnes immatriculées à la sécu avant le 1er mars 2000 devant faire une demande, les personnes immatriculées après affectées automatiquement aux départements d'origine (en pratique, souvent des femmes rattachées à leurs maris se mettant à travailler pour la première fois ou devenues veuves).
Finalement, à un moment donné, toutes les immatriculations ont été réaffectées aux départements algériens.

Donc un numéro de sécu X61XX91 ne signifie pas que vous êtes né dans l'Essonne mais à Alger.


Note
1: il y a aussi 6 ou 7 ou 8, des immatriculations provisoires dues à des cas particuliers.

mercredi 4 mai 2022

Retour en bibliothèque

J'ai ramené ma carte de bibliothèque de Paris pour renouveler mon inscription annuelle. La dernière datait de septembre 2017: l'année où j'ai commencé à ramer pour des compétitions, l'année où il n'était plus possible de trouver les ouvrages de la bibliographie de théologie en bibliothèque grand public. Puis il y a eu le déménagement à Nanterre, puis le Covid, puis les bureaux à Vincennes.

La bibliothécaire teste le code-barre, entre le numéro manuellement:
— Elle n'est plus active, il faut la refaire. Elle ne correspond même pas au modèle précédent, mais à celui d'avant.
De quand date cette carte? Je ne sais plus. A l'époque il fallait fournir un justificatif de domicile (l'inscription est possible où qu'on habite, c'était simplement une vérification). Aujourd'hui il suffit d'une carte d'identité, l'adresse est déclarative.
La bibliothécaire me tend une nouvelle carte, toute rouge. La précédente était bleue.

Je commence à monter l'escalier, me ravise, revient:
— Vous avez détruit la carte?
— Oui.
— Dommage, je l'aurais bien photographiée.

Je m'installe dans le coin des mangas (parce qu'il y a un fauteuil). Je commence l'introduction à L'histoire des 3 Adolf d'Osamu Tezuka. Je m'endors.
En sortant, bien que m'étant promis de ne pas emprunter de livre, je prends Les fenêtres d'Hanna Krall.
— C'est vous qui enregistrez les emprunts?
— Vous avez l'automate, là (geste de la main)
Je suis vraiment has been.


Fontainebleau à 17h46. H. me prend, me dépose à l'aviron. Lui va au ping-pong («Tennis de table!»)
Belle sortie en quatre. A la nage. Retour un poil trop rapide, je sais que je ne vais pas assez vite au goût du deux qui a fait des progrès techniques considérables. A notre grand surprise elle se tait. Elle est si désagréable que plus personne ne veut ramer avec elle: il est possible qu'elle ait fini par s'en apercevoir.
Au retour, un nombre impressionnant de péniches: six, huit? Je me demande comment autant de péniches ont pu passer les écluses de Fontaine-le-Port en un temps aussi court. Beaucoup semblent vides (très hautes sur l'eau), est-ce une conséquence du 1er mai? De la guerre en Ukraine? Ou cela n'a-t-il aucun rapport?

Repas au club, en intérieur car il fait encore froid, encore nuit. Nous sommes peu nombreux, huit. Il y a un stage en cours à Bellecin.

lundi 2 mai 2022

Le lundi à Paris

Après les vingt-et-un kilomètres d'hier, pas d'ergo aujourd'hui.

Je repère que la station de Vélibs dans la descente de Daumesnil est souvent pleine, qu'il vaut mieux continuer sur l'avenue de Reuilly. J'aime les lions de la fontaine de la place de Reuilly. A chaque lion je pense Paris est une ville pleine de lions, selon le livre de Dormann (que je devrais feuilleter). Je découvre que la fondation de Rothschild est à deux pas, ainsi que la maison des Petites Sœurs des Pauvres et l'ONF (office national des forêts). La bibliothèque Hélène Berr est littéralement à cinq cents mètres, mais fermée le lundi. La place de la Nation est très fleurie et animée, j'en avais un souvenir désolé et désert — mais j'y suis toujours passée la nuit. Je passe rue St Maur, est-ce que Matoo n'avait pas organisé un lointain anniversaire ici?

Je déjeune d'un demi-camembert rôti en terrasse à L'Eglantine (rue Fabre d'Eglantine), la vieille dame derrière moi qui boit un thé se retourne: «ça sent bon». Des rondelles de ciboule flotte sur le camembert, ça change du sirop d'érable.

Le soir Vélib jusque chez Mariage rue du Bourg Tibourg (quatre kilomètres et demie). La rue de Charenton est très calme. De façon générale il y a peu de voitures. Les deux roues (et les une roue) sont infernaux, surgissant de tous les points cardinaux, silencieux, coupant la route, ne respectant pas les feux. Il faut être très attentif. Le marquage au sol aussi est compliqué: suivre la voie réservée aux cyclistes alors que j'ai grandi en respectant les règles ordinaires du code de la route, notamment dans les carrefours pour tourner à gauche.

Je croise beaucoup de couples, avec ou sans enfants, dont la femme habillée en djellaba (ou équivalent) est très élégante. Je me souviens alors que ce doit être la fin du ramadan, l'équipe en a parlé au bureau.

J'ai fini de reclasser les archives.
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