Le plus difficile est d'annoncer à J., ma collaboratrice, que je vais partir. Je l'appelle en fin de matinée: «je suis contente pour toi. C'est une bonne nouvelle pour toi, une mauvaise pour moi mais une bonne pour toi.»

J'espère que nous pourrons nous faire un resto avant mon départ. Serons-nous déconfinés d'ici le premier mars? Rien n'est moins sûr.

A sa façon de présenter ses vœux, je comprends que le trésorier est au courant. Il se passe ce phénomène que j'ai déjà constaté pour d'autres: l'espèce d'aura de prestige que prend une personne qui démissionne. Alors que j'aurais attendu une réaction du type «tu nous trahis», c'est une réaction «tu oses et tu prends le risque, whaouh».
C'est à la fois généreux et triste.