Matin : café chez Toufik à 7h15 (après un malentendu: j'avais compris qu'on quittait la maison à 7h10 (soit, pour moi, comme d'habitude), H. voulait prendre le train de 7h10: bref, «on part à 7h10» n'est pas assez précis.)

J'apprends (est-ce que tout le monde le sait?) que les Algériens, Tunisiens, Marocains, nés en France, sont bi-nationaux et que cela se transmet aux enfants. (Ce sera donc sans fin. Je me demande si c'est une bonne idée.)
Voilà qui change mon regard sur les supporters de foot: ils ne prennent pas partie pour le pays de leurs ancêtres contre leur pays d'adoption puisqu'ils sont les deux. (Toufik: «pour le foot, on est schizophrène»).

Toufik va partir en vacances en Algérie. Il doit passer au consulat pour avoir un tampon quelconque, ou refaire son passeport, je ne sais plus très bien: «pour ma femme française française, ça va beaucoup plus vite, elle a eu son visa tout de suite. Mais moi, comme j'ai la double nationalité, c'est compliqué, l'Algérie exige que je passe au consulat.»
Bref, une fois de plus, comment faire suer les gens plutôt que leur rendre service. Maltraitance administrative.

Le soir, bière chez Toufik. On parle retraite, générations, souvenirs. Quel est votre plus grand souvenir? la mort de Kennedy, la chute du mur, le 11 septembre, le Bataclan?
Comme l'un des présents résiste à cette vision des choses, nie qu'il puisse y avoir une différence entre connaissance apprise et expérience vécue, je dégaine mon arme secrète: «qui a connu Goldorak?» — car j'ai remarqué qu'il y a aussi les générations Goldorak, les Cités d'or, Power Ranger, Pokémon, etc.

«Moi je regardais Goldorak en France, et quand on allait en Algérie, je le regardais en arabe. Vous voulez que je vous chante Goldorak en arabe?»



Je précise qu'il est sobre, le verre qu'il tient est sans doute le mien.
(N'hésitez pas à cliquer, l'image s'agrandit.)
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Ou encore Goldorak / Grendizer en arabe.