Alice du fromage

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Billets pour la catégorie Réflexions méta-bloguiennes :

mardi 11 septembre 2007

L'élégance du blogueur

Je n'aime pas les blogs de râleurs ou de pisse-froids, les blogs qui font la morale, les blogs qui sont contents d'eux-mêmes. Je n'en souffre pas puisque je les évite.

J'aime les blogs tenus avec distance, dans lesquels «les petites contrariétés» deviennent des anecdotes amusantes ou des occasions d'auto-dérision, j'aime les blogs qui savent exprimer les sentiments sans appuyer (le plus difficile, il me semble; sous ce rapport Kozlika m'a plus d'une fois laissée sans voix), j'aime les blogs qui portent un regard étonné ou amusé sur le monde ou qui vont à la pêche sur internet et partagent leurs trouvailles.

C'est pourquoi, en hommage à tous ces billets lus soir après soir pour mon plus grand bien-être moral, et bien que je sois furieuse pour un certain nombre de raisons, je vais parler de la vitrine du chocolatier 16 rue d'Assas, juste devant la station de Vélib où j'ai garé mon vélo afin d'aller emprunter à la bibliothèque le livre qui m'évitera d'attendre deux semaines que les circuits de la direction Achats crachent ce dont j'ai besoin dans les deux jours.

Deux photos,



la seconde bien évidemment dédiée à Chondre.
(Désolée pour les reflets, je ne me suis pas méfiée (et puis je suis allée vite, je suis toujours gênée de photographier ainsi des objets qui me paraissent des objets personnels.)


lundi 3 septembre 2007

Le silence ou la forme

J'ai froid aux pieds.

Parmi tous les découpages possibles de la population blogueuse, il y a les blogueurs qui pensent qu'il vaut mieux se taire quand on n'a rien à dire (nous les nommerons "la mouvance Montherlant" par rapprochement très lâche avec une citation retrouvée par Zvezdo à partir d'une piste donnée par Gvgvsse) et ceux qui pensent qu'il faut écrire quoi qu'il arrive, qu'on trouve toujours quelque chose à dire (ceux-là se rapprochent de Paul Valéry, qui trouvait stupide de répondre qu'on n'écrivait pas "parce qu'on n'avait rien à dire" (citation à retrouver dans Pour une théorie du Nouveau Roman de Ricardou, que j'ai trop froid pour aller chercher)).[1]

Ce n'est pas que je n'ai rien à dire, c'est que je n'ai pas le courage de le mettre en forme.

Ce que j'aime bien quand je rencontre des blogueurs, c'est la petite curiosité des jours suivants: en parlera, en parlera pas, et en quels termes s'il en parle?
La première fois, j'étais plutôt inquiète.
Depuis, je savoure l'espèce d'étiquette qui règne, non écrite, qui fait que dans ce monde éminemment indiscret (sans compter les commères qui adorent les potins) chacun reste plutôt discret.
Je n'ai fait promettre qu'une seule fois à quelqu'un le silence sur ce dont nous allions discuter. C'était une erreur: il était suffisamment bien élevé pour que ce soit inutile; à ma décharge, je ne l'avais que très peu lu puisqu'il n'était pas blogueur mais intervenait sur un forum.

Tout cela me permet de rire quand j'entends les non-initiés faire des grands discours sur l'impudeur et l'exhibition des blogs: c'est un peu vrai et beaucoup faux. Cela ressemble plutôt à un jeu d'ombres et de lumière.
Le plus grand plaisir, c'est tout de même que les héros soient "vrais" et sortent de leurs textes. Et qu'à l'occasion ils puissent compléter des histoires.

Notes

[1] voir ici.

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