Billets pour la catégorie Revue de presse :

Conséquences économiques du non irlandais

Tant que le traité de Lisbonne n'est pas appliqué, le traité de Nice continue de gouverner l'Union Européenne. Dans ce traité, l'Union reste essentiellement une zone de libre-échange et de libre circulation du capital, sans coordination des politiques économiques, avec une règle d'unanimité et non de majorité qualifiée s'appliquant à de nombreuses décisions.

Le traité de Nice implique une concurrence fiscale toujours forte ; l'absence de policy-mix coopératif entre la politique monétaire et budgétaire qui pose particulièrement problème en phase de ralentissement économique ; un pouvoir de blocage des décisions par les petits pays de l'UE.

Sur le plan économique, le non irlandais est donc défavorable aux grands Etats membres, vis-à-vis des PECO notamment. Sur le plan financier, le non irlandais est favorable aux actions (concurrence fiscale, coûts salariaux), défavorable à l'euro (taux d'intérêt, zone monétaire sous-optimale).

Flash-CDC-Ixis, 16 juin 2008
Depuis que j'ai compris à quel point le traité précédent (refusé par la France) était avant tout une affaire juridique devant faciliter le fonctionnement des institutions (cela m'a pris un peu de temps, j'ai dû comprendre six mois après le referendum, en étudiant le site europa.eu (se déplacer dans ce portail nécessite de connaître les institutions, ce qui peut paraître étrange, mais bon)), j'en veux beaucoup aux politiciens et aux journalistes d'avoir si mal expliqué les tenants de l'affaire. Je soupçonne qu'eux-mêmes n'avaient pas tout saisi.
Quelle stupidité de soumettre à un referendum une question du style «Souhaitez-vous accorder la personnalité juridique à l'Union européenne?»

Les faiblesses de la chair

Supplément de L'Express du 29 mai 2008 consacré à la mobilité (en entreprise). Ces quelques phrases concernent les postes à l'international :
Mais attention à la vie de famille, poursuit-elle ! Surtout si l'expatriation a lieu dans certaines régions du monde où, nécessité fait loi, des opportunistes qui y habitent apprécient beaucoup les «Occidentaux», en vue d'une idylle «incidemment» lucratives… «Les divorces vont alors bon train, la vie privée qui existait avant le départ est brisée et souvent la carrière avec», avertit Hélène Lacroix-Sableyrolles. Une grande enseigne de distribution, expatriant ses cadres vers l'Est, aurait d'ailleurs pris la mesure du problème, désastreux d'un point de vue humain, et réviserait avec attention sa stratégie RH promouvant les départs…
Cela me rappelle un récent dîner, aux côtés d'un avocat spécialiste du droit pétrolier. Nous parlions des pays pétroliers, de la richesse et de la pauvreté qui s'y côtoient, j'évoquais le cas Vénézuela que je connais indirectement. La conversation dériva sur les expatriés, mon voisin me confia:
— Les entreprises ont dû mal à garder leurs cadres [occidentaux] dans ces pays-là; les filles sont très belles…

(Oui, oui, c'était la même soirée tact (il vaut mieux toutes les cumuler le même soir) (C'est drôle, il ne me viendrait jamais à l'idée devant un homme d'évoquer un autre homme que je trouverais beau, ou plus beau, simplement par peur de blesser, par gentillesse ou par politesse. Ce n'est même pas réfléchi, c'est instinctif. Parfois j'ai l'impression de ne pas avoir été élevée sur la même planète que mes contemporains. Est-ce une question d'âge, de milieu social, de sexe, de caractère?))
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