Billets pour la catégorie Une enquête sentimentale :

Enquête

Les questions sont sont ici.

1/ Pas vraiment, mais plus qu'avant (y'a du progrès).

2/ Plutôt oui.

3/ Il est prévisible que je sois imprévisible (donc prévisible? bref, je ne sais pas répondre à cette question.).

4/ Grande question. Pour revivre tellement c'était bien, ou pour tout changer tellement c'était nul?
En sachant ce que je sais aujourd'hui? Tout, depuis mes douze ans environ. (C'est l'option "revivre pour faire mieux".) Sinon, la troisième, les années de lycée, l'hypokhâgne (option "revivre pour mieux profiter").
En réalité, c'est la question à laquelle je me réponds par: «et si tu faisais en sorte de tellement bien vivre du premier coup que tu n'aies pas besoin de souhaiter revivre?» (et donc j'arrête ce billet et je me mets à ma dissert (j'écris mardi 11 novembre 2014, pour mémoire).

5/ Oui. Pratiquement tout. La seule chose que je ne ferai pas aussi bien qu'eux (et plutôt très mal), c'est économiser. Et je m'en veux de savoir que j'hériterai d'eux plus que je ne lèguerai à mes enfants.

6/ Brouillée, non. Eloignée, oui.

7/ Tout le temps. J'estime ne pas avoir fait les mauvais choix une ou deux fois dans ma vie (cf. supra question 4)

8/ Droite, très droite (équitation plus aviron). Mais sans la rigidité d'une danseuse.

9/ Oui. J'ai encore rêvé de ma grand-mère cette nuit (morte en juillet 2001. Et ne parlons pas de Jacqueline (morte en novembre 2004) à laquelle je pense à chaque sortie d'aviron, au moins.) 10/ Oui, quand j'avais les cheveux très courts et que j'étais penchée en avant pour ramasser quelque chose dans une boulangerie. Sinon, impossible, j'ai beaucoup trop de formes.

Enquête

Les questions sont ici.

1/ Oui, petit déjeuner, train de nuit pour Venise !

2/ Oui, non pour décider que faire, mais pour décider de ne pas faire : en cas de colère, par exemple.

3/ Oui, depuis mon bac. Une boîte de gâteaux secs entière.

4/ Oui, très souvent, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour laquelle j'aime bloguer: peut-être qu'on ne me comprend pas, mais au moins je ne le sais pas, c'est moins frustrant !

5/ Non, plus maintenant, plus depuis des années, plus depuis que j'ai été très fatiguée (le mot qu'on utiliserait aujourd'hui est: épuisée). Je n'ose pas recommencer. Je redoute de ressentir de nouveau un jour cette fatigue.

6/ Non.

7/ Question difficile. Il y a eu les caddies "d'adultes" (avec plus de yaourts que de cacahuètes…).
Non, sérieusement : le jour où j'ai compris que je devrais un jour m'occuper de mes parents vieux et que je me suis demandée si je serai à la hauteur.
Ou encore: le jour où je suis montée en chaire à la place de mon père à l'enterrement de sa mère (ma grand-mère) parce qu'il était trop effondré pour parler. J'ai compris que les suivants, c'était mes parents, que nous avions tous avancé d'une place.

8/ Plutôt oui.

9/ Seule.

10/ Non. Mais maintenant que j'ai lu cette question, cela m'arrivera peut-être.

Enquête

Les question sont ici.

1/ Ah, la tortue dans Le dîner de Babette… Mais non, non. Les livres oui.

2/ Non.

3/ Je ne crois pas. Ça ne m'intéresse pas assez et je ne suis pas assez diplomate. Mais par un concours de circonstances, oui, sans doute.

4/ Trois heures, quatre heures? (C'était une nuit. J'avais ensuite cachée la facture!)

5/ Peut-être pas "beaucoup". Mais s'il y a une fenêtre, sûr, je regarde par. Besoin de me détendre les yeux, le cerveau; je cherche le bleu, le vert.

6/ C'est peut-être trop dire. J'effleure la vie associative par instants.

7/ Oui, sur les pieds, les cuisses, le dos, les marques de l'aviron en train de s'estomper.

8/ Au moral? En tout cas, je fuis délibérément ceux à qui je ne veux pas ressembler.

9/ Le bouton !
Les caractères d'imprimerie.
La montre.

10/ Jamais.

Enquête

Les questions sont sont ici.

1/ Non.

2/ Leur vie ? A fuir. Et pourtant je partage leurs valeurs de vie de travail, d'attentions envers les plus faibles, de règles un peu rigides déterminant "ce qui se doit" et "ce qui ne se doit pas". Mais leur sens du devoir n'a rien d'heureux, de libératoire, il est sous le signe de la tristesse. Un ami disait «nos parents n'ont pas appris à être heureux».

3/ Oui. C'est la plus chaude, la plus lumineuse. C'est l'endroit le plus agréable pour moi qui n'aime pas les fauteuils mous.

4/ Non, sauf mon merle préféré.

5/ Non. Je trouve si bête, si peu convaincant, de leur dire «J'aime beaucoup ce que vous faites», et plus c'est vrai, plus il me semble que c'est indicible.

6/ Je ne sais pas si c'est la plus ancienne. La mère, la femme de mon oncle, ma grand-mère paternelle, et moi debout. Une photo en noir et blanc, dans l'entrebaîllement d'une porte-fenêtre. Quatorze mois? Sans doute à Orléans, à la Source, dans la chambre d'étudiant de ma mère. Je n'ai compris que très tard, à vingt-trois ans passés, tout ce que pouvait représenter cette photo, cette visite des femmes du côté paternel à ma mère, à propos de qui cette grand-mère avait dit à mon autre grand-mère (la mère de ma mère): «quand on a des filles, on les surveille».

7/ Je ne sais pas ce que cela veut dire. Rêvasser en fixette pendant deux semaines? (c'est bien cela, "tomber amoureux"?) de temps en temps. Plus, non. Je n'y crois pas assez.
Je me souviens d'une phrase de César et Rosalie parlant de chaussettes, disant quelque chose comme «ça se termine toujours par repriser les chaussettes»; bref, assurant la prégnance du quotidien sur les sentiments romantiques.

8/ Non!

9/ Oui et non: oui, à tout ceux que je croise (par politesse, pas parce que je les connais), mais non, je ne croise pas grand monde.

10/ Non. Pas d'idée, pas de goût pour le coiffeur (pas de coupe qui doive s'entretenir, la flemme), et un gros épi sur le devant !

Enquête

Les questions sont ici.

1/ Rarement. Mon trouble du langage n'est pas celui-ci, mon trouble du langage consiste à ne pas trouver mes mots, à m'interrompre au milieu de la phrase, à sauter d'un sujet à l'autre par associations d'idées (mes proches disent qu'il faut un décodeur pour me suivre), à remplacer un mot par un autre de façon aléatoire ou parce qu'ils ont un son en commun. Mon cerveau fait des sauts, surtout quand je suis fatiguée. Je suppose que ce trouble doit avoir un nom.

2/ Un peu. Mais je peux m'en passer.

3/ Une paire de boucles d'oreilles achetée à Mycènes. (Mycènes! Clytemnestre! Agamemnon! Electre, ma préférée!)

4/ Oui et non. Cela fait partie des livres que je n'ai pas envie d'ouvrir et que je ne sais pas refermer.

5/ Oui. En cinquième, la prof de biologie voulait relâcher une couleuvre, je lui avais dit que je m'en chargeais. Je l'avais emmenée dans une boîte de polistyrène (! quelle drôle d'idée) que j'avais entrouverte en cours de sport. La couleuvre s'était échappée dans le vestiaire. Je l'avais rattrapée à mains nues pendant que les autres hurlaient et elle m'avait mordue. Pendant deux à trois semaines je m'étais demandé (j'avais attendu) quelle maladie elle avait pu me transmettre.

6/ Je ne me pose pas cette question car j'ai l'impression que les éloges n'ont pas grand rapport avec moi, mais avec la marotte des gens qui en font: marotte de faire des éloges (par automatisme de manager ou de séducteur), marotte de faire mon éloge (marotte de qui est entiché de moi). Par conséquence je ne prends pas les faiseurs d'éloges suffisamment au sérieux pour juger du bien fondé de leurs compliments.

7/ Euh. Voyons voir… Un gâteau avec les voisins et un fauteuil à bascule tapissé main.

8/ Oui hélas. Je n'entends pas le rythme. Je ne peux pas danser, c'est une grande frustration. Ma voisine (voir ci-dessus) qui est prof de claquettes assure que cela s'éduque, mais elle arrive dix ans trop tard. Je ne vais pas me consacrer à ça maintenant, j'ai d'autres priorités.
Mais parmi mes regrets d'enfant, il y a celui de ne pas avoir pris des cours de rock à douze à quinze ans. J'étais d'une timidité maladive (qui se voyait peu, que je cachais bien, dont peu de gens appréhendent la profondeur aujourd'hui encore) et j'imaginais que tout le monde savait danser sauf moi. Ce n'est que bien plus tard que j'ai compris que tout le monde avait appris en pratiquant, qu'on ne se réveillait pas un matin en sachant danser (sauf quelques génies, comme d'hab).

9/ Sans doute que oui, mais pas de la manière dont on l'entend habituellement: je me moque d'avoir mauvaise réputation, mais je veux que ce soit justifié! Autrement dit, je n'ai pas envie qu'on m'attribue des choses fausses.
Les enfants citent à mon propos la chanson de Linda Lemay J'veux pas de visite: «Que les enfants demandent à leur mère "Est-ce-que c'est vrai qu'c'est une sorcière?"».
Par ailleurs, dans certaines circonstances, je pense à Rhett: «A condition d'avoir suffisamment de courage — ou d'argent— on peut vivre sans réputation.»

10/ Non!
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