Billets qui ont 'Thomery' comme ville.

Pokémon

Sortie en huit mixte cahotante, bassin agité par le vent. J'étais mal réglée.
Remarque de l'entraîneur: «Un huit, ça se fait bouger à huit, pas à huit fois un. C'est difficile, surtout quand on est adulte et qu'on ne rame pas ensemble six fois par semaine».

Je rentre. A. est arrivée de Mortagne, nous allons déjeuner au MaSu de Nemours de façon à faire nos traditionnelles courses de chaussettes et autres dans notre magasin préféré.

Passage à Thomery dans la boutique Pokélégende. C'est minuscule et perdu, loin du centre de Thomery (déjà pas bien grand) et de la gare, à cent mètres du château de By. Je ne comprends pas comment ils arrivent à survivre ici, mais apparemment les passionnées viennent de toute la France et même de Belgique.
A. ressort avec une somme indécente en boîtes de cartes (boosters?). Elle nous explique la spéculation autour des nouveaux boosters, en vente cinq ou six semaines tout au plus. La particularité du magasin de Thomery, c'est de réunir toutes les boîtes de boosters qui sortent, alors que normalement les boîtes sont dispersés à travers la France dans différents points de vente: il faut tous les visiter si on veut tous les boosters. (Je ne garantie pas l'exactitude des termes, mais c'est le principe).

Pour mémoire : rupture d'approvisionnement du médicament Ozempic. Le pharmacien a demandé à H. de prévenir son médecin pour trouver un traitement de substitution.

Yentl

Aviron le matin, tajine le midi, achat de deux chemises, rouge et violette (Ma ptite chemise à Fontainebleau: j'aime beaucoup la vendeuse). H. passe dans un magasin Orange pour se renseigner sur un abonnement à la fibre. Fatalitas!: notre adresse n'existe pas.
Je le savais déjà, le cadastre ne reconnaît que le 3 et pas le 3T, il est tout proche de nous domicilier dans une rue parallèle dans la mesure où notre loft appartenait à une ferme dont le portail s'ouvre sur cette rue. Je l'avais signalé aux impôts lors de la réception de notre premier avis d'impôts fonciers, sans résultat. Je n'avais pas réussi à intéresser H. au sujet à l'époque; j'ai soudain l'impression qu'il va s'en occuper. Il m'apprend qu'il faut s'adresser à la mairie, responsable du cadastre, et non aux impôts. Il aurait dû me le dire, maintenant je lui abandonne le sujet.

Le soir, festival Rosa Bonheur.
(Pour les fans il y a Juliette qui y passe le 28 août).



Concert autour des musiques de Yentl. Robert Fienga a fait les arrangements. Le Sextet Héméra est composé de femmes. La chanteuse Marie Oppert est étonnante.

Après le concert, nous attendons la nuit afin d'assister à la projection de Yentl.
C'est un film que je n'ai jamais vu mais que je rêvais de voir en 1984, à sa sortie. Tout ce qu'en disaient les médias, la petite fille qui étudiait le Talmuld en cachette avec son père, l'émancipation des femmes, j'étais si curieuse de voir ça.

En fait ce n'est pas du tout ça.
C'est une daube plus ou moins romantique, avec une reconstitution plus ou moins fiable de la Pologne de 1903. Je ne peux pas croire que Barbara Streisand n'ait pas fait de recherches sur son sujet, mais Lublin si propre, une jeune fille juive en cheveux devant des étrangers... Tout cela me paraît pour le moins improbable.
Sans compter l'invraisemblance du mariage blanc.
N'importe quoi.
Et à la fin, bien entendu, l'Amérique comme terre de toutes les promesses: pfff… (quoiqu'en 1903, personne ne pouvait savoir à quel point cela allait être vrai pour un juif européen.)
Bref, je me serais beaucoup ennuyée si je n'avais eu H. pour rire sous cape ensemble.

Triplette

Le club d'aviron ouvre pour la première fois ce soir, ce qui sera tout de même plus facile pour moi que le mardi matin.
Désormais je serai donc en télétravail le mercredi.
Bouchon en arrivant à Avon. C'est interminable sous une pluie fine; je mets vingt minutes à faire un kilomètre et demi et songe à abandonner la voiture… Mais c'est toujours la même histoire, on hésite car on ne sait pas combien de temps cela va durer.
Il faudra que je parte plus tôt la prochaine fois.

Peu de monde quand j'arrive. Il faut dire qu'il pleut de façon obstinée et que le club a été ouvert samedi, dimanche, lundi, mardi et maintenant mercredi.

Nous sortons dans un bateau qui n'existe pas: une triplette. Sans doute parce que les premiers bateaux étaient armés en pointe (une rame par rameur), les places en bateaux sont paires: deux, quatre, huit. Un bateau à trois places, ça n'existe pas. Le club a récupéré une double barré (l'un des bateaux les plus lents: un barreur pour deux rameurs) et l'a transformé en ajoutant une coulisse: une triplette.

Photo devant le château de la Rivière à Thomery, avec une péniche en arrière plan et le ciel gris caractéristique du mois de mai 2021.

coque d'aviron à trois coulisses


En sortant le bateau de l'eau, l'un d'entre nous glisse et laisse échapper la coque que je rattrape comme je peux. Je me suis foulé l'annulaire, j'ai la main gauche engourdie quand je tente de fermer le poing. Zut. Je déteste ces petits incidents petits bobos qui sont très handicapants et nous rappellent comme un rien peut affecter notre vie quotidienne.

Je boîte, sys-té-ma-ti-que-ment

Je boîte, systématiquement,
Pour oublier, Marine et Mélenchon,
Je boîte, systématiquement,
Pour oublier les dépressifs et les ronchons.

Boîtage le matin. Mail des trompettes de la renommée, square des copains d'abord, allée de la canne de Jeanne, impasse de la brave Margot, place du petit cheval.
H. fait une recherche "Brassens, Moret". Rien.
— Quelqu'un s'est juste fait un trip.

Quand je serai élue maire de Moret, je ferai corriger «canne» en «cane».

Messe de l'Ascension à Moret.

Boitage l'après-midi dans Thomery. Ici ce sont des gîtes et non des Airbnb. Les rues sont nommées d'après les hommes de la troisième République, dont Greffulhe. Je me demande comment le prononcent les Thomeryons.

Je découvre le port de Thomery que je connais de bateau. Il a eu beaucoup d'importance jusqu'à l'arrivée du train, transportant pommes et chasselas.

port de Thomery


Huit kilomètres à ajouter aux quatre du matin. Très mal aux pieds ce soir, aux muscles des pieds.

Dans la série «il faut que je termine le classement/le déménagement», je déplace mon bureau pour ne plus être gênée par le soleil et concatène quelques cartons à chaussures de cartes postales.
J'ai pour projet de les relire et les classer — mais pas maintenant.
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