Billets qui ont '2021-01-08' comme date.

Des chiffres

Peu de choses. Je retourne nos finances dans tous les sens, il faudrait vendre la maison assez rapidement, le prêt-relais nous coûte cher. Pourvu qu'un troisième confinement ne vienne pas encore interdire les visites.

J'apprends que je suis censée mener l'entretien annuel de ma collaboratrice comme si de rien n'était, comme si je ne serai pas partie fin février et qu'elle ne risquait pas de se retrouver seule pour faire le travail (à moins qu'ils ne trouvent quelqu'un en cinq semaines); mon supérieur hiérarchique (donc son N+2) ne le fera pas à ma place:
— Mais qu'est-ce que je lui fixe comme objectifs? Cela dépend de votre décision de lui proposer le poste ou pas.
— Justement, ce n'est pas décidé.

C'est cruel, pour elle, pour moi; vaguement lâche et peu professionnel (j'en viens à penser que «vaguement lâche» et «peu professionnel» sont souvent synonymes. Etre professionnel consiste souvent à faire preuve de courage — devant ce qui est désagréable ou ce qui effraie).


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Pour suivre la vaccination.

La méthode Parmentier

Le gouvernement est en train de vacciner les gens si lentement, avec tant de contraintes (prendre un rendez-vous chez son médecin, se faire expliquer, signer un consentement, respecter un délai de rétractation) que tous ceux qui veulent se faire vacciner (il y en a encore quelques-uns en France, malgré tout) commencent à piétiner d'impatience.

Je songe à Parmentier qui entoura de soldats son champ de patates pour en attiser le désir.

Sur FB toujours, Jean-Louis Bailly a partagé cette fable qui résume bien la situation:

poème de Jean-Louis Bailly sur le vaccin à la manière de La Fontaine



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Tabata mardi et mercredi. J'ai des courbatures au point de gémir en descendant les escaliers. Je n'ai plus aucune condition physique, il faut que j'en récupère avant les Culs gelés prévus le 14 mars.

Je n'aurais jamais imaginé

Ayant fini une réunion zoom avec mes anciens co-listiers, je fais un tour sur FB et je découvre ces statuts d'Elisabeth:



Stupéfaction. Rivés à nos écrans jusqu'à minuit passé, jusqu'à ce que la situation paraisse sous contrôle.

Je n'aurais jamais imaginé voir cela. La chute du mur, c'était la confrontation est/ouest, les tours du World Trade Center c'était la guerre Orient/Occident, mais là… Les Etats-Unis pris à partie de l'intérieur… je pensais que seuls les Etats du sud étaient concernés, que l'extrême-droite survivant à la ségrégation et au KuKluxKlan ne concernait que le sud.

Je songe à Ruth qui m'avait choquée et vexée en insinuant en août 2019 que les gilets jaunes étaient les dignes héritiers de la Révolution française et qu'il fallait ce type d'agitateurs pour faire naître un ordre nouveau (et moi aux mots trop maladroits pour lui expliquer que la Révolution française était une révolte des marchands qui voulaient un poids politique, comme la Révolution américaine c'était les riches négociants qui ne voulaient plus payer de tribu à la lointaine Angleterre: on est loin d'une révolte de va-nus-pieds).
Je me demande ce que pense Ruth maintenant. Je ne vais pas avoir la cruauté de le lui demander. Les Américains sont si fiers de leur constitution, à leurs yeux modèle et mère de toutes les démocraties.

D'ailleurs l'émotion américaine est considérable. On parle de démettre Trump qui n'a toujours pas reconnu sa défaite mais a demandé aux émeutiers de rentrer chez eux — reconnaissant implicitement qu'il les avait d'abord encouragés dans leur action.


J'avance dans Il n'y aura pas de paradis. Fantastique description des Afrikanders et de l'apartheid ou de l'Algérie au moment de l'indépendance.
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