Billets qui ont '2021-04-27' comme date.

Lever

Bientôt deux mois que j'ai changé d'entreprise pour travailler à Vincennes — et aller sur site tous les jours (je veux dire: pas de télétravail).

Au début je visais le train de 6h53 pour arriver à 8h12, à peu près. La question qui se pose est celle de l'heure du lever: une heure à une heure et demie avant, pour prendre son temps, ou trois quart d'heure, en se dépêchant (très difficile de se dépêcher le matin).

Préparer ses vêtements la veille pour gagner quelques secondes. Emmener son thé dans une thermos — car il est trop chaud, pas le temps d'attendre qu'il refroidisse. J'ai fini par me lever à 5h45 pour avoir le temps de me maquiller.

Quitter la maison à 6h30 (calé sur les infos de RTL) pour le train de 6h53 (je vais à la gare à pied), à 6h45 après Cyprien Cini pour le train (toujours en avance de deux minutes) de 7h04. Quitter la maison à 6 heures pour le train de 6h25 afin d'arriver à temps pour la formation qui commence à 8 heures.
Au bout d'un mois et demi, quitter la maison sept heures et demie en me disant que je n'ai rien à prouver (plus rien à prouver maintenant que j'ai prouvé mon engagement) et que je peux bien arriver à neuf heures et des broutilles.

Ne pas me sentir à l'aise à arriver à neuf heures passées alors que l'équipe est arrivée une heure et demie plus tôt et va partir à quatre heures. Je me sens seule (ça alors, ça ne m'était jamais arrivé auparavant), j'ai envie de rentrer chez moi. En fait, avec la pandémie, les heures de pointe que j'évitais dans les transports sont devenues tout à fait supportables.

Levée ce matin à 5h45, pris mon temps, quitté la maison à 7h10 pour le train de 7h34. Ça me fait arriver à 8h40, après une heure de lecture compacte (en ce moment Catch 22, hilarant et fabuleux) et me permet de partir honnêtement à six heures pour voir le soleil se coucher dans le jardin.
Je vais essayer cela. L'enjeu est de trouver un horaire qui me permette de faire du sport vingt minutes, corde à sauter ou Tabata.

Un parfum d'Italie

Désormais nous mangeons sur la terrasse. Il fait beau, il fait bon sous le parasol et frais dès que le soleil passe derrière les murs. J'attends que les glycines fleurissent, une blanche l'autre violette. Elles n'ont pas le même type de fleurs, une grappe très serrée, presqu'un plumeau, pour les futures fleurs blanches, l'autre beaucoup plus aérée, plus proche de la vigne, pour la violette.

C'est la première fois que nous vivons dans une maison de ville. Jusqu'ici nous étions soit en appartement, soit en zone pavillonnaire. Nous découvrons une certaine promiscuité, le bruissement des dialogues de nos voisins derrière les hauts murs qui entourent nos minuscules jardins.

Ça me rappelle Venise et la maison que nous y avions louée il y a bien longtemps. J'aime bien. Ma seule inquiétude concerne ce que nous racontons: je ne sais pas si nous parlons fort, je ne sais pas si nos voix portent, je ne sais pas si nous dérangeons nos voisins.
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