Durant la nuit je me rends compte que j'ai mal à l'avant-bras au raccordement du coude: hier je me suis tant crispée sur le manche que je me suis fait une tendinite — ou même plus puisque j'ai des douleurs jusque dans l'épaule.

Briefing de 10 heures: trop instable, trop d'orages, on ne volera pas aujourd'hui. Il fait lourd, j'ai mis une chemise à manches longues pour protéger mes coups de soleil (hier par SMS «— J'ai attrapé des coups de soleil. — Ça change de l'aviron de mer.»)

Courses, j'achète des tongs (je ne supporte pas de rester en chaussures le soir, j'ai besoin d'avoir les pieds à l'air dès qu'il fait beau, dès le printemps), un short (pour bronzer des jambes: comment je vais faire sans l'aviron?) et un bob d'une très jolie couleur vert d'eau (malheureusement je ne pourrai sans doute pas le porter en planeur: sa couleur trop claire va se refléter dans la verrière et gêner le deuxième pilote — ou alors quand je serai lâchée seule (croisons les doigts: dans un an, deux? combien d'heures de vol?))

Déjeuner ensemble, j'ai failli cramer la poêle du club house, puis temps libre. Je regarde le dernier épisode en date de Mrs Maisel, puis je blogue. Je m'endors sur place, je retourne au club house (le Pegasus, c'est le nom d'un planeur) dans l'espoir de trouver un canapé. Café et petits écoliers avec DB. Il retourne à ses copies et je m'endors sur le canapé même s'il fait un peu froid à l'intérieur.

Les recherches pour tenter d'illustrer ces billets m'ont fait trouver un site de géologie et un article de… Charles-Pierre Péguy. Serres met en ligne une carte très utile des barres et montagnes utiles en planeur. Les points verts correspondent aux champs vachables.

Pluie et orage vers cinq heures.

Le soir repas au Pegasus. Champagne amené par AB pour fêter son (re)lâcher. (Je suppose qu'il n'avait pas volé depuis longtemps et qu'il a dû reprendre des cours d'instruction).
J'apprends qu'il est possible de voler au-dessus des nuages à condition de continuer à voir le sol. Si ça se solidifie et qu'il n'est plus possible de savoir où on est ni de traverser les nuages, il est possible (voire recommandé, voire indispensable) d'appeler les militaires d'Istres qui vous accompagneront jusqu'au sol, par radio ou même en envoyant un avion. Mais attention: il faudra avoir une bonne excuse pour s'être retrouvé dans cette situation, sinon c'est le conseil de discipline et le risque d'être interdit de vol à vie.

Pendant ce temps H et les deux plus jeunes se rendaient à la première cousinade annuelle depuis 2019. Tristoune, me dit H, les oncles et tantes ont vieilli.