Billets qui ont 'Hacienda' comme autre lieu.

Les deux chiennes

A l'Hacienda, il y avait deux chiennes berger allemand. L'une était très douce, amie de tous les touristes, placide, l'autre était méchante, inapprochable, dangereuse. Un jour la chienne "gentille", qui s'appelait Wappy, du nom d'une ville du nord, fut renversée par une voiture et blessée à la hanche. La blessure s'infecta, on parlait de "bols de pus" retirés de la plaie, on crut qu'elle allait mourir. Cela dura des semaines. On la sauva.

Je me souviens de ma mère disant: «Si c'était l'autre qui avait été blessée, il n'aurait pas été possible de la soigner. Elle serait sans doute morte.»

Paradis perdu

L'Hacienda était un hôtel construit sur le principe de bungalows blancs éparpillés parmi les orangers sur une vaste étendue de pelouse (du kikuyu, sorte de gazon rampant dont les feuilles coupées par les tondeuses devenaient tranchantes et nous entaillaient de minuscules coupures quand nous jouions, en maillot de bain, à dévaler les pentes étendus de tous notre long en roulant comme des tonneaux).

Les orangers côtoyaient les trois ou quatre courts de tennis et la piscine, près des bougainvilliers. De l'autre côté de la route se tenait "le ranch" — le club hippique.

Pendant les sept ans que j'ai passés à Agadir, nous ne sommes presque jamais allés au bord de la mer. Nous allions à l'Hacienda, le soir après la classe, le week-end, durant les vacances scolaires... La "fatime" s'occupait de tout à la maison (sauf le dimanche).

Ce week-end, ma mère a reconnu sans y penser: «Pendant sept ans, je me suis dit que je vivais au paradis.»
Voilà qui est nouveau, elle a toujours soutenu que j'idéalisais mes souvenirs.

Hacienda

J'ai appris à nager dans cette piscine, mais je ne sais pas quand. J'ai aussi appris à monter à cheval, mais je ne sais pas non plus à quel âge: six ans, sept ans? Je cassais les pieds à mes parents depuis longtemps, mais il n'y avait pas de poney, j'ai commencé directement sur des étalons (les chevaux n'étaient pas castrés, il n'y avait pas de jument, si l'on tombait il ne fallait pas lâcher les rênes pour éviter que les chevaux aillent se battre avec les autres).

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