Billets qui ont 'Dim-up' comme mot-clé.

Que fait la Halde ? (bis)

Normalement vous deviez avoir droit à un billet aboyeur (ce n'est que partie remise), mais j'ai rencontré Patrick Cardon sur le quai du métro Hôtel de Ville.

Dialogue entre Hôtel de ville et gare de Lyon :
— Tiens, je devrais m'acheter des collants résilles comme ça, je n'en ai plus.
— Ce ne sont pas des collants, ce sont des Dim-up.
Nous sommes sur des strapontins. Neuf heures et demi. Bon d'accord j'ai un peu bu mais pas tant que ça (deux cocktails à base de gin). Et je sais qui est Patrick. Je remonte rapidement le bas de ma robe pour lui montrer la lisière du bas. Ce n'est que quelques secondes plus tard que je verrai la mine effarée et réjouie des quarancinquantenaires (féminines) sur les strapontins d'en face. Tant pis pour elles, honni soit qui mal y pense, je ne vais pas leur expliquer qui est la comtesse de Flandres.
— Oh! mais il faut en acheter deux alors!
— Ça tombe bien, ça se vend par paire.
— Mais c'est de la discrimination vis-à-vis des unijambistes !

Occlusion intestinale

De la fin des années 80, j'aurai adopté deux produits: les Dim-up et les bouchons d'oreille en mousse (par opposition aux boules Quiès, en cire).

Le bouchon d'oreille a de multiples avantages, en tout premier lieu celui de ne pas vous faire entendre votre propre cœur, ce qui est le défaut principal des boules Quiès.
Généralement je n'en mets qu'une, car il s'agit moins pour moi de ne pas entendre que de me dés-intéresser, de cesser d'être sur le qui-vive. J'en mets également en cas de grande fatigue au milieu d'un entourage surexcité, afin d'éviter de commettre un meurtre (applicable aux petits déjeuners dominicaux, aux voyages en TGV, aux bureaux en open space, etc, les personnes à assassiner n'étant pas toujours les mêmes).

Les bouchons d'oreille ont un inconvénient: les chattes les adorent et les avalent, sans que j'aie déterminé si c'était l'odeur de la mousse ou les traces de cérumen qui leur plaisaient.
Ensuite elles vomissent, le bouchon gonflé de sucs gastriques et la pâtée pour chat.
Beurk.

Inventaire à ma gauche

Il faudrait faire un billet court, aller se coucher, se lever tôt demain pour transcrire le séminaire n°12 avant le treizième.
Je n'ai pas d'idée de billet court.
Avant (de bloguer), je pensais qu'il se passait toujours quelque chose à raconter dans une journée. Maintenant je déchante: non, rien, depuis plusieurs jours.
Une autre solution consisterait à aller lire le Journal officiel: on trouve toujours quelque chose à commenter dans le Journal officiel, c'est une mine. Mais je n'en ai pas envie.

Je pourrais essayer de décrire le capharnaüm au milieu duquel j'écris. Le plateau du bureau doit faire un mètre sur soixante centimètres. J'ai exactement dix-huit minutes à tuer.
Je commence: sous le clavier, un calendrier, derrière l'écran, le support de l'iPod et une pile de DVD encore sous cellophane (Alexandre Nevski, Le Cuirassé Potemkine, Hero, Cadet Rousselle), devant le haut-parleur de gauche, une trousse (20x15cm) à broder au point de croix, ma montre, la lettre d'une cousine de quinze ans, en pile, Échange, Été, une boîte qui contenait autrefois quarante cartes de voeux et en contient désormais quatre ou cinq, un protège-livre en cuir, deux chutes de tissu résultant du découpage d'un jean, des photos, des cartes postales, dix cartes triangulaires (pour envoyer des lettres amusantes, c'est immature, je sais), le numéro de juillet 2006 de La Revue d'histoire littéraire de la France, une pochette contenant des cartes en forme d'éventail (voir la remarque précédente, j'aime les cartes fantaisie), un marque-page Sonia Delaunay, le numéro des Infréquentables, deux feuilles de citations distribuées lors des cours de Compagnon, devant la pile, le minuscule magnétophone prêté par Diane, Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, trois cassettes pour le magnétophone (les trois dernières heures de Compagnon and Co, dont une inutilisable), à côté de la pile, un billet de cinéma Fievel ou le nouveau monde daté du 24/02/1987 (c'était pour "un mensonge parmi dix", mais je n'ai pas osé raconter l'anecdote), un paquet de six cartes rectangulaires très longues et très étroites, roses, avec les enveloppes correspondantes, chocolat (voir remarque précédente), un feutre, mon stylo-plume, un stylo Tippex, deux cartes postales reçues, plus loin vers le mur presque sous l'écran, une boîte vide de Dim-Up poivre, un relevé bancaire, un pendentif, un relevé bancaire encore sous enveloppe…

Fin des dix-huit minutes. C'était plutôt amusant, je continuerai un autre jour (bon prétexte pour ne pas ranger d'ici là).
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