Billets qui ont 'FB' comme mot-clé.

Bricolage

J'essaie de ne plus parler de mon boulot, et comme c'est l'essentiel de mon temps, ce blog devient une sorte d'Instagram : des photos, la photo du jour.

J'ai remarqué aujourd'hui (cela fait-il longtemps que c'est ainsi?) les fils au-dessus du toit devant ma fenêtre. Ils se croisent à l'air libre, comme abandonnés, et des plots en porcelaine (électricité ou téléphone?) sont directement branchés sur un fil qui court. (Pour mieux voir, faire un clic droit et ouvrir l'image dans un nouvel onglet).

Ça fait tout à fait bricolage, plutôt inhabituel en France (sauf pour la fibre où les fils sont parfois à l'air libre dans la rue).

fils téléphone ou électriques à Vincennes



Le soir, formation à l'utilisation politique de FB et Twitter.
Justine Henry : très bien.
Elle répond à quelques questions et dit des choses à la fois évidentes et incontournables: «la politique, c'est des liens»; «si vous voulez être sur Twitter, il faut beaucoup lire. Ce n'est pas du fond mais de la répartie, il faut bien connaître ses sources»; «chacun son style. Certains ne supportent pas la violence de Twitter, d'autres comme Marlène Schiappa s'en fichent et disent ce qu'ils ont à dire».

Jour férié confiné

L'une des règles de la procrastination est de trouver à s'occuper avec des tâches utiles mais non urgentes. C'est ainsi que j'ai redescendu mon ordinateur et remonté d'un étage l'ordinateur pro, rangé la chambre de A. et trié quatre cartons d'archives municipales, ajouté des cousins à mon compte FB ce qui m'a permis de voir les bébés de l'année (puisque la fête de famille n'aura pas lieu).

Je n'avais pas suivi de près, je viens de découvrir, trois ou quatre jours après tout le monde, le résumé des règles du déconfinement.
De toute façon, tant que je pourrais retourner ni en salle de sport ni à l'aviron, cela ne changera pas grand chose à ma situation. Mon employeur est du genre très prudent (il lui faut être exemplaire pour des questions d'image (mais reconnaissons qu'il va au-delà et se montre fair play voire élégant avec les salariés qui ont des enfants jeunes)), je suis partie pour n'aller au bureau qu'un jour toutes les deux semaines jusqu'en septembre.
Je ne vais pas m'en plaindre.



Des listes

Repris sur FB et Twitter les listes de livres établies par les uns et les autres en début d'année (j'avais déjà fait cela une fois mais perdu les données je ne sais comment).

J'essaie de reconstituer Alice en examinant mes photos et mes échanges de sms.

Vieillir

Sur FB ce matin. C'est tellement ça. Comme le temps est immobile.


«Dans deux ans, 1990 sera passé depuis trente ans. Quand je pense "il y a trente ans", je pense à 1970.»


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(Pour moi, le plus bizarre a été de tomber sur la phrase : « le mur de Berlin est détruit depuis plus longtemps qu'il n'a existé ».)

Chez Samuel

Où avons-nous atterri samedi soir ? Dans une chambre d'étudiant dans une cité universitaire rue Chevaleret, une chambre de quatre fois la taille de ma chambre de cité U d'autrefois (moins de dix mètres carré) parce qu'à l'origine cette chambre était prévue pour une "personne à mobilité réduite" (donc en fauteuil roulant ?) et qu'elle a été attribuée à Samuel sans qu'il sache pourquoi.

Qui est Samuel ? Je n'en sais rien, un étudiant, un ami d'ami, un ami d'ami FB rencontré IRL chez un ami oulipote qui n'est pas sur FB. Pourquoi ai-je été invitée à cette soirée, je n'en sais rien, peut-être à cause de la brutalité de GC fin septembre : certaines personnes atterrées manifestent leur soutien à leur façon.
Mais il faut bien reconnaître que cela ne suffit pas à établir la connivence et nous nous sommes tout de même bien ennuyés devant cet irénisme qui tournait sans but. Etrange malgré tout de constater que sur les huit personnes, sept étaient des descendants directs de l'immigration d'Europe de l'est.

(H. avait commenté avant de partir : « Ah ? du café du commerce organisé en chambre ? »
Ce n'est pas tout à fait vrai mais pas tout à faux, c'est vrai si l'on admet un café du commerce très bienveillant, si bienveillant qu'il nous en a paru irréel.)

Toute la difficulté va être de refuser les prochaines invitations.

Marseille

Arrivée à Marseille à une heure, pour ramer demain (pouvu que je ne crame pas: la dernière fois que j'ai ramé en mer (1987!), j'ai eu des brûlures au second degré sur les pommettes — mais je ne ramais jamais, je n'étais pas bronzée).

Sieste à l'hôtel, avec dans les moments de sommeil moins lourds l'impression que mon cœur se noit dans mon sang. Je devrais dormir avec davantage d'oreillers.
Notre-Dame de la Garde par les petites rues (une dame me voit interroger mon téléphone, me demande si je cherche quelque chose: oui, est-il possible de couper à travers les résidences, j'ai l'impression d'être dans une impasse et de devoir rebrousser chemin. Gentiment elle m'ouvre un portail qui permet de couper à travers les immeubles).

Garfield m'avait conseillé "O'2 pointus", "la cantine du CNTL", mais il y avait trop de monde en train de prendre un cocktail en terrasse: sans doute des amis qui fêtaient un événement. Je n'ai pas osé demander s'il y avait une table.

Rentrée à l'hôtel pour écrire (mais j'ai oublié d'acheter des cartes postales et demain ce ne sera sans doute pas possible).

Je suis triste de constater que je n'ai fait aucun progrès depuis l'adolescence dans mes relations avec les gens: je n'ai pas prévenu un ami FB (comprendre: un inconnu avec lequel j'entretiens des conversations publiques et entrecoupées) de mon passage à St Brieuc de peur de le déranger, j'ai prévenu une amie FB de mon passage à Marseille de peur qu'elle me reproche de ne pas l'avoir fait et j'ai dérangé… Tout cela est trop compliqué pour moi.

Couple du XXIe siècle, conversation surprise au restaurant.
Ils sont trois, elle bavarde, lui au téléphone, une amie arrivée en retard.
Elle résume: «Matthieu lui il est content parce que quand il rentre du boulot sa femme lui a fait à manger… Alors il le photographie et le met sur FB — sauf hier: j'ai eu la flemme et j'ai acheté des lasagnes au saumon surgelées.»

Une soirée IRL

PL, une vieille connaissance de la SLRC (l'une des dernières, en fait, avant que tout ne s'éteigne — 2009, me dit-il), venait à Paris et cela a donné lieu à un dîner réunissant des blogueurs historiques et des facebookiens, différence qui ne marque qu'une présence sur le net plus ou moins longue, et donc finalement, au bout de dix à douze ans, une tranche de vie conséquente (le temps de voir grandir les enfants, ai-je envie de sourire dans ma barbe), tranche de vie partagée serait trop dire, mais tout au moins effleurée, approchée.

Cinéma, livres, Pléiades (détournement de), Larzac, amitiés et discordes, Lacaniens et Freudiens, musée Jacquemard André, éclats de rire.

Une seule photo, que j'enlèverai si elle dérange:

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Sainte-Anne

En faisant quelques recherches ce soir je tombe sur cela et j'ai honte: m'être réjouie que Charlie soit courageux pour qu'il se fasse assassiner deux ans plus tard… Avons-nous le droit de conseiller à qui que ce soit d'être courageux, si ce n'est à nous-mêmes?

Ce soir, je recherchais un billet que je n'ai pas mis en ligne. Il y a eu en septembre 2012 (pour la x-ième fois, la première fois remontant à 2005 au Danemark) des remous à cause de caricatures de Mahomet; sans doute y a-t-il eu des discussions autour du voile et de la laïcité ensuite, toujours est-il qu'en faisant des recherches sur internet j'étais tombée, je m'en souviens bien, sur des discussions très intéressantes sur un forum suisse (avec troll, mais un seul, ce qui est exceptionnel sur un tel sujet. Vive les Suisses.)

A l'époque, j'avais eu l'intention d'en faire un billet. J'en avais écrit le titre mais je ne l'ai jamais mis en ligne. Je l'ai retrouvé, c'était un billet daté du 6 novembre 20121.
Je ne l'ai pas mis en ligne car de fil en aiguille, j'avais eu la curiosité de chercher une photo de "mon" église, celle où j'ai fait ma communion et suivi mes premiers cours de catéchisme: Sainte-Anne à Agadir.

Et j'avais trouvé cela, qui m'avait fait froid dans le dos.
Et dans une attitude très "ne désespérons pas Billancourt" (septembre 2012, nous tâchions de comprendre ce qui allait sortir du printemps arabe qui s'enlisait après l'enthousiasme initial du printemps 20112), je n'avais pas posté cette photo et pas écrit de billet (aujourd'hui je le regrette car je n'ai plus de traces sur le vif de ce qui se passait et de ce que je pensais alors, juste des souvenirs flous).




Que se passait-il sur cette photo? Pourquoi? Elle datait de 2004, comment cela était-il possible? Les catholiques étaient-ils menacés en 2004 au Maroc? Les militaires assuraient-ils leur sécurité? Incroyable.
J'ai refusé d'y croire.

J'ai suivi le cours sur l'islam à l'ICP en janvier 2013 et en mars 2013, j'ai découvert en feuilletant L'islam que j'aime, l'islam qui m'inquiète que Tareq Oubrou était allé en maternelle chez les sœurs à Sainte-Anne. J'ai acheté le livre.


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Agenda
C'est officiellement l'automne : première sortie en collant et manches longues.
Quatre sans Ena 2. Moi à la nage, Tudal, Olivier, Marc. Deux tours de l'île.



Notes
1 : Si vous regardez l'adresse du billet, vous verrez qu'il porte le numéro 2386. Cela permet de savoir quand il a été créé: je détruis rarement les billets que je ne mets pas en ligne; soit ils restent dans les limbes; soit je les réutilise à une autre date.
2 : En avril 2012 RC avait appelé à voté Le Pen, en septembre j'écrivais de ce que je pensais de sa hiérarchie des priorités dans un billet sur la SLRC, billet qu'en janvier 2013 Rémi allait faire censurer dans le silence — et l'approbation? je n'y étais pas, je ne sais pas — des membres de la SLRC3. Période douloureuse et inquiète que toute cette étendue de temps, sentiments ou sensations que je ne sais pas, je ne veux pas, exprimer sur le moment — et qui se perdent, et que je perds, plus tard.
C'est étrange de se dire qu'on écrit tous les jours, et que pourtant l'essentiel n'y est pas — ce qui compte vraiment n'y est pas, la colère, la tristesse, l'angoisse, n'y sont pas. (Les émotions positives y sont davantages (smiley).)
J'ai entrepris de reprendre mes billets pour les passer en format html (au lieu de wiki), j'en profite pour les annoter le cas échéant, pour ajouter les commentaires amers ou les explications gardées en brouillon à l'époque.
Mais parfois je ne me souviens de rien. Ce n'était pas si grave finalement.
3 : Cette censure m'a causé un chagrin et une crise de misanthropie si violents que j'ai fermé FB en mettant cela sur le compte du besoin de travailler (mes cours), ne voulant pas me donner le ridicule de croire que cela pouvait affecter qui que ce soit. Je me rends compte aujourd'hui que durant cette absence de FB se sont développées des haines entre des gens que je pensais amis, haines que j'ai du mal à prendre en compte pour ne pas en avoir vécu la naissance et l'évolution.

La Feuilleraie

Ce soir nous devions recevoir Jack, un "pur" ami FB que nous avions rencontré en 2012 à Philadelphie vers la fin de notre voyage. Il a réservé un hôtel à la Varennes-Jarcy (il m'avait demandé un conseil, mais on ne connaît pas les hôtels près de chez soi, par définition. Après un tour sur booking.com, je lui avais dit que La Feuilleraie me semblait agréable).

Son téléphone ne fonctionne pas en France et hier il m'avait confirmé lors d'un dernier mail qu'il arriverait vers huit heures, qu'il prendrait un taxi de la gare de Combs-la-Ville pour aller à l'hôtel et nous appellerait alors du fixe sur place. Nous étions convenus que nous irions alors le chercher en voiture. («Est-ce que ça ne va pas faire trop tard pour le barbecue? — Non, nous sommes en été, la nuit tombe tard.»
Mais tout de même, j'étais inquiète, je l'avais prévenu, toujours par mail, qu'il n'y aurait guère de taxi à la gare de Combs, qu'il avait intérêt à prévoir à l'avance…

Depuis, plus de nouvelles. Huit heures, huit heures et demie, j'appelle l'hôtel, il n'est pas arrivé, mon interlocuteur note mon appel, «je vais quitter mon service mais je note votre appel sur l'enveloppe contenant les clés». Neuf heures, neuf heures et demie… Nous décidons finalement d'aller voir sur place (de chez nous, c'est véritablement tout droit!)

Nous errons au rez-de-chaussée, il n'y a personne, c'est une très belle demeure. Je remarque une notice sur une cheminée: surprise, il s'agit d'un château loué par St-Ex pour sa femme Consuelo (voir ici en 1939. (C'est ainsi que j'apprends que Le Petit Prince a été écrit à deux heures de New York.) (Et sans doute Jack est-il le seul Américain lettré à ne pas avoir lu Le Petit Prince (la vénération pour se livre m'ennuie, mais je me sens étrangement piquée qu'il ne l'ait pas lu))).

De cette dernière parenthèse vous déduirez que nous avons retrouvé Jack arrivé quelques instants auparavant. Cabriolet, barbecue en terrasse, nuit.

Gibert jeune

J'avais cu un instant (mardi dernier) que La Poste pro sauverait l'honneur de la Poste, mais finalement non, ils sont aussi pitoyables que la Poste pour les particuliers: mardi ils me disent que les délais sont trop courts pour qu'ils s'engagent sur le projet (et donc qu'ils me laissent me débrouiller) et qu'ils vont m'envoyer très vite, sous 24 ou 48 heures, le numéro d'autorisation dont j'ai besoin pour mes enveloppes T; jeudi après-midi quand j'appelle je découvre qu'ils n'ont rien fait mais qu'«ils le font tout de suite»; vendredi à 10 heures non seulement ils n'ont rien fait mais en plus la personne que j'avais eue la veille au téléphone est partie en week-end. Je râle même si je sais que c'est contre-productif; la personne au bout du fil se fiche de moi mais doit néanmoins se sentir mal à l'aise car j'ai le numéro une demi-heure après, et le bon à tirer en fin d'après-midi (elle ne saura pas que tout est parti à l'impression sans attendre le BAT).

Je passe chez Gibert jeune (plutôt désert, assez agréable par rapport à l'autre — c'était là qu'il y a trente ans j'achetais mes San-Antonio — il n'y en a plus) pour acheter une grammaire allemande dont j'ai trouvé la référence sur internet. Je vais vite, je dois rejoindre O., et plus tard je regretterai l'avoir achetée : trop technique, trop détaillée, elle ne correspond pas à mes besoins.
Je passe sur abebooks, tape "grammaire allemande", "entre 1950 et 1975" et en trouve une qui devrait convenir davantage.

Cette visite est l'occasion d'une photo colorée de petits carnets postée sur FB qui déclenchera demain une discussion auto-démonstrative de ce que sont ces petits carnets, c'est-à-dire l'illustration de beaucoup d'énergie gaspillée pour pas grand chose.

Bonnes résolutions

- ne jamais commenter de cinéma sur FB
- FB toujours : ne jamais commenter un article sans l'avoir lu intégralement
Toute personne lisant ces lignes est encouragée à me rappeler ces résolutions sur FB si j'y faillis.

- lire les Evangiles en allemand
- lire Ricœur (commencer à)
- lire Balzac (commencer à)

Prévisible

Et voilà : je me réjouis de deux belles sorties d'aviron, de celles qui vous font dire: «Ça y est j'ai compris», et j'en vis une de celles qui font dire: «J'arrête, c'est inutile, je n'y arriverai jamais.»
Ena 2, François, moi, Nathalie, Patrice. Sans doute un problème de cales de hauteur, pas le même nombre à babord et à tribord — je ne m'en suis rendu compte qu'à la fin de la sortie.

Rentrée tard, trop traîné sur FB. Il ne faut pas, cela me met mal à l'aise. Je regrette toujours d'y avoir écrit, je m'emporte.

Transports

Encore des problèmes, cette fois-ci sur la ligne 1.

Et donc je n'ai pas réussi à atteindre la bibliothèque Melville avant la fermeture. C'est ennuyant, parce que je devais rendre L'Eglise de Congar pour lequel j'ai un retard de plusieurs jours. J'ai oublié de le prolonger à temps (par internet), dérogeant à ma règle "faire tout de suite ce à quoi on pense", sans se dire "j'y penserai plus tard": la preuve, on n'y pense pas.
Bon, on verra mardi. Ou jeudi (oulipo). (TGB et Melville sont sur la même ligne, la 14 (pour les non-Parisiens)).

Mercredi flemme

Je procrastine toute la journée. Une société d'assainissement vient curer les canalisations — la dernière fois c'était en 2000. Je passe beaucoup trop de temps sur FB avec des mauvais coucheurs (ça faisait longtemps que je n'étais pas restée dans une discussion avec des malappris, je m'amuse un peu). Tout se termine par un barbecue (non, pas un barbecue virtuel, mais une programmation de barbecue futur), ce qui est plaisant (non, pas avec les malappris, avec les potes).

C. et I. sont rentrés d'une colonie (en tant qu'animateurs) déprimante, pluie et mauvaise cuisine (mais les souvenirs racontés sont drôles).

Pas mon jour

Un syndicaliste m'a fait remarquer que je n'avais pas mon mot à dire en conseil d'administration puisque je n'étais pas élue. Il a raison il a raison il a raison (mais c'est moi qui rédige le procès-verbal, héhé.)

Mail reçu de FB
Titre : Quelqu’un a signalé votre photo pour nudité ou pornographie.
Statut : Cette photo n’a pas été retirée
Détail : Votre photo a été signalée en raison d’une infraction aux standards de la communauté de Facebook pour nudité et pornographie. Étant donné qu’elle n’enfreint pas ce standard, elle n’a pas été supprimée.

Quelques explications pour ceux qui ne connaissent pas FB: il est possible de "signaler" (dénoncer) les photos ou commentaires que l'on trouve déplacés ou illégaux (incitation à la haine, à la pédophilie, etc). FB s'est fait connaître pour son obsession anti-seins, qui l'a conduit parfois à mettre hors ligne des groupes de soutien contre le cancer du sein ou pour l'allaitement (sans compter la mise hors ligne de photos de tableaux de grands maîtres).

Le mail que j'ai reçu indique que quelqu'un a dénoncé ainsi une de mes photos, mais qu'après examen FB n'a rien trouvé à redire à ce que je publiais (le contraire m'eut étonnée). Malveillance, erreur (un clic est vite arrivé)? Je ne sais.

En arrivant le soir devant ma maison aux volets clos, je réalise que je n'ai pas mes clés. J'attends un instant dans la voiture puis je vais chercher de l'essence (toujours ça de fait) et O. à la gare: lui a ses clés (j'en suis sûre car nous sommes partis en retard ce matin parce qu'il les cherchait). Lorsque nous revenons les volets sont ouverts, C. était à la maison tandis que j'attendais dans la voiture.

Une heure de moins

Journée sur FB, qui prouve une fois de plus ses pouvoirs bizarres. Si moi je garde mes amis même si je ne les vois plus et ne leur parle plus (ou grâce à cela?), d'autres parlent jusqu'à devenir des ennemis. A quoi bon tout cela, cela ne rime à rien.

Une interruption pour aller voir Dans l'ombre de Mary, qui est un film sur l'éciture du film Mary Poppins, ce que je n'avais pas compris. Le générique de fin semble indiquer que l'incoyable revêchitude ou acâriatreté de cette femme n'est pas exagérée par le film. C'est étonnant un film de Disney qui accuse Disney de tous les maux dont les "rebelles" accusent Disney. Une lucidité qui fait elle-même partie d'un plan marketing, diront ces mêmes.

Et sinon, horaires décalés => journée qui passe trop vite.

Bro

— La sister a un compte facebook.

Fin de partie

Déconnexion de mon compte FB.

Retour au travail dans le silence, la seule façon de travailler, en fait.

Facebook change de look

Cela fait un moment que cela a commencé, c'est comme une lèpre qui gagne de proche en proche les comptes de chacun.

Je suis entre deux eaux. Désormais je vois ma page en mode "journal" tandis que les autres voient encore l'ancienne version. (La bascule définitive aura lieu le 14 avril et je suis invitée à la demander avant. Non.)

Ce changement de présentation est l'occasion de voir ce que privilégie FB: c'est bien simple, tout ce qui compte le moins pour moi. Il reprend en priorité tout ce qui présente des interactions avec les autres membres FB, et parmi ceux là les membres français. Il reprend des photos et des conversations que j'aurais tout aussi bien pu partager sans FB, par mail, dropbox et à travers les blogs.
En revanche, j'ai perdu la plupart de mes liens (dans la présentation N-2, il y avait une catégorie "liens" dont je me servais un peu comme d'un delicious. Elle a donc disparu entre le N-2 et le N-1 (en même temps qu'apparaissait l'obligation de classer ses amis selon les catégories définies par FB et non plus selon les siennes, et que la plupart des groupes étaient archivés). Le passage de N-1 à N entérine la disparition non seulement de la catégorie liens, mais encore de son contenu que j'espérais dans les limbes (un espoir reste: que FB ne puisse faire la récupération brutalement, et que tout soit récupéré petit à petit.)

Il reste que cette patiente collecte de liens ainsi que les quelques mots échangés avec les "amis" au-delà des mers, personnes que je n'ai jamais vues et que j'espère rencontrer un jour, représentent à mes yeux l'intérêt de FB. C'est pour eux que je ne quitte pas cette application qui apporte plus de problèmes quelle n'en résoud. Et ce sont eux qui aux yeux de FB ont le moins d'importance.

C'est ce qui m'énerve dans ce truc: il passe son temps à décider à ma place, et il ne décide pas comme moi. Il croit vraiment qu'avec son journal il va retracer ma vie, et que lorsque j'aurai quatre-vingt ans je lui serai reconnaissante et que mes arrières-petits-enfants iront sur FB pour avoir une idée de la vie de mémé quand elle était (plus) jeune?

FB est un peu mégalo et complètement à côté de ses pompes.
Ou alors vraiment destiné aux personnes qui ne savent pas s'exprimer par écrit.

Efficacité facebookienne

— Quoi? Deux semaines de pokes et elle vient coucher chez toi, de Lorient? Alors que moi ça fait un an et demi que je poke un mec à quatre rues de chez moi??!

FB IRL

Dimanche. Nous avons rendez-vous avec Patrick au Chat noir (rue Jean-Pierre Timbaud), mais finalement nous nous installons en face, dans un café vide.

Cette journée sera l'occasion d'apprendre bien des choses sur Patrick, en particulier qu'il est le traducteur-réviseur d'une biographie de Melville1 et le webmaster du site consacré à Claude Mauriac.
Nous discutons agréablement; nous faisons connaissance: après tout, je ne le connais que comme commentateur de mon blog et participant des lectures de L'Amour l'Automne chez Rémi, nous n'avons jamais eu l'occasion de nous parler plus de cinq minutes d'affilé.

Nous assistons à La Légende du grand Inquisiteur.

A la fin de la représentation, moment d'hésitation. Avec mon célèbre sens des relations sociales, j'hésite à aller me présenter, je sais (via FB) qu'une amie de Benoît est dans la salle, j'ai peur de déranger, de m'imposer. Seul le fait de savoir qu'il me sera impossible d'expliquer ensuite pourquoi je ne suis pas allée me présenter me décide à y aller. Je balbutie quelques mots à genou en aidant à éteindre les bougies.

On s'est bien amusé.

Nous avons évoqué la mémoire comme muscle, le costume d'inquisiteur taillé sur mesure (et le nombre de boutons), la tricherie au niveau du chapeau (les deux pompons remplacés par une ganse 2, la possibilité que Benoît prenne feu (le bûcher grandeur nature, la vengeance de Jésus, «Il revient et il n'est pas content»); le théâtre aujourd'hui qui ne «ne sent plus assez le cul», Cécile Sorel qui jouait au Français puis terminait sa soirée en descendant les marches des Folies Bergères, les danseuses des Folies Bergères (danseuses ou pas? (Sajani, danseuse, faisait la moue)), la possibilité de jouer la suite du Grand inquisiteur ou une adaptation des Discussions obstinées 3 dans un filet façon Théâtre des deux boules 4, l'organisation d'un happening à Bruxelles pour surprendre Jean-Yves en tee-shirt "Pranchère lovers" (j'ai songé confier cette organisation à Naoki),…

Benoît était le premier contact "pur FB" que je rencontrais.

Patrick, C. et moi déambulons aux Halles afin de s'acquitter d'une vieille promesse: boire une Guinness ensemble. Cela prend un peu de temps et nous finissons par échouer au Hall's Beer que je vais de ce pas ajouter à ma liste.


Note
1 : Herman Melville par Lewis Mumford, première biographie écrite lors de la redécouverte de Melville dans les années 20.

2 : Mais finalement, peut-être n'avions-nous pas les idées mal placées: Paul m'a appris hier que l'une des questions qu'on pose au pape lors de son intronisation est à peu près: "en avez-vous deux bien descendues?" (mais en latin, c'est tout de suite plus classe.) Est-ce une conséquence de la papesse Jeanne ?

3 : C.: — C'est quoi "Discussions obstinées"? Moi: — Un débat sur la pornographie. C.: — Ça ne m'étonne pas.

4 : C.: — C'est quoi le théâtre des deux boules? Moi: — Un cabaret porno où les ébats avaient lieu dans un filet au-dessus des spectateurs. On recevait de la sueur et autres… Benoît, mort de rire: — Ah tu connais?
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