Billets qui ont 'latin' comme mot-clé.

Trois jours

- Lundi : plus de cours de latin : je dîne avec mes coreligionnaires pour la première fois depuis septembre. Ils m'épatent, ils sont déjà en train de préparer leur post-bac, dans… quatre ans (oui, parce que nous passons huit ans à avoir un baccalauréat canonique. Consolons-nous en nous disant que c'est l'autre nom de la licence (ce dernier point n'est pas très clair. Je crois que cela tient au régime des équivalences entre le Vatican et l'Etat français)). Le Master se fait en deux ans, et en "journée", c'est-à-dire qu'il faut prendre un mi-temps…
Quand j'arrive chez moi à minuit, la maison est illuminée, la fille de la voisine a un chagrin d'amour et est venue se ragaillardir chez nous.

- Mardi : beurrer les sandwichs… tâches ne sont pas sans noblesse… Plus de sept mille mises sous pli en deux jours (convocation / bulletin de vote / enveloppe bleue / enveloppe T).
O. a validé son deuxième cycle de flûte mais j'ai eu vraiment peur. Il a fait des fautes qu'il ne fait jamais en cours.

- Mercredi : examen de latin. Décidément, je n'accroche pas avec la façon latine de mettre les mots "dans le désordre". Je ne comprends pas comment cela peut suivre la pensée (une pensée) ou permettre de penser (finalement, ça ne m'étonne pas que ce soit des Romains que vienne la langue des juristes!!).
Mais faire du latin fut beaucoup plus facile cette année qu'il y a trente ans. La méthode, le recul? Le fait d'en avoir fait il y trente ans?
Je passe à la bibliothèque récupérer une anthologie de littérature allemande. je n'avais pas prévu qu'elle serait écrite en allemand.
Je trie des papiers en regardant Mad Max 2. Je me demande si l'esthétique "grande folle" passerait aujourd'hui.

Le mot du jour

est sédévacantisme (remarque : l'article se trompe, Mgr Lefevre n'est pas sédévacantiste).

(Jeudi dernier, c'était "hénothéisme".)

Haute mer : in altum. Profonde. "L'altitude" (la hauteur) n'est pas calculée au-dessus mais en-dessous du niveau de la mer.

Et sinon, est-il vraiment envisageable que "étant" vienne de sto, stas, stare ?
(C'est la remarque d'un élève en cours de latin: qu'"étant" viendrait du verbe se tenir debout. Un abîme s'ouvre devant mes pieds. Nous passons de l'essence à l'existence, il me semble. Est-ce vraiment possible?
La prof ne conteste pas mais nous fait remarquer que les mots latin commençant par "sc" ont pris un "e" en fançais, mais pas en anglais:
stella, étoile, star
scribo, écrire, scripture
scola, école, school )

Samedi

Après-midi sur un extrait de Lumen Gentium en latin — c'est un peu de ma faute, ayant argumenté auprès de la prof que nous avions davantage besoin de comprendre les milliers de pages (les actes? S'agit-il des actes?) de Vatican II non traduites à ce jour que la Vulgate.
(Lumen Gentium est traduit, mais il faut bien commencer par quelque chose.)

Le soir messe (depuis les remarques de sejan et Guillaume, j'hésite de nouveau à écrire cela ici, craignant de ressembler par analogie aux femmes qui ne savent plus parler que de couches et allaitement après la naissance de leur enfant, mais tant pis, forçons-nous) un peu étrange, qui correspond bien à ce que je suis en train de lire en ce moment: j'arrive en retard (enfin, juste à l'heure) pour entendre une paroissienne déclarer: «nous avons un problème, il n'y a ni prêtre, ni animateur. Que faisons-nous?» Les personnes présentes (qui avaient l'air de bien se connaître) ont décidé de commencer. Les lectures, le credo, l'évangile, la distribution de la communion (le pain était consacré), tout a été fait "entre nous".
J'ai calculé que les personnes présentes devaient avoir trente ans au moment de Vatican II. Elles ont fait face, et finalement nous avons eu une célébration à la manière des premiers Chrétiens dans une petite ville déserte d'Assyrie. Chaleureux.
Tout le monde s'est quitté en espérant qu'il n'était rien arrivé au prêtre (mais il est un peu tête en l'air, si j'ai bien compris.)

En rentrant, j'entends sur France Inter les derniers paragraphes mélancoliques des Trois Mousquetaires.

Cours

Cours de latin. Quatrième leçon. Nous avons vu les déclinaisons une et deux, les adjectifs de première classe, le présent, futur et imparfait du verbe être, le présent des cinq "groupes" (le mot juste m'échappe) de verbes.
Nous traduisons directement des versets du Nouveau Testament (Saint Jérôme). Pour la prochaine fois, du Saint Paul.
Je me dis que ceux qui n'ont jamais fait de latin doivent peiner.

Cours d'histoire, les Carolingiens, la réforme grégorienne. Nouvelle prof, assez étonnante: elle fait partie de ces personnes alertes et vivantes qui ont un physique de vieille fille revêche.

Le soir j'arrive juste à temps (23h02) sur le quai du RER gare de Lyon.
Manque de bol, le train part des grandes lignes. Il faudra attendre 23h32.

Lundi : cours

Congar au centre Sèvres. Ça faisait longtemps que je n'étais pas venue là. Un Allemand, un Polonais, un Indien dans les élèves.
Congar. Mon genre. 1790 titres (articles, livres, etc) recencés à ce jour.
Conseil de prof :«Je vous conseille vraiment d'avoir un théologien de référence, un compagnon de route; c'est ce qu'on nous conseillait quand j'ai commencé mes études — moi j'avais choisi Irénée».
«On est toujours un débiteur et un héritier, ça fait partie de l'expérience théologique.»

Latin. La prof est très brouillonne, elle en dit trop, elle explique trop de choses inutiles pour un début, elle perd les étudiants — elle me fait penser à moi expliquant.

Exégèse (après des lundis d'ecclésiologie et de sociologie). Saint Paul. Voilà Saint Paul. Treize lettres, sept authentiques, quatre de seconde main, deux adressées à des personnes.
Saint Paul a été lu pendant des siècles à travers le prisme de la lecture de Luther (la justification par la foi, Romains 1 à 8, on ne lisait pas la suite) lisant Augustin. Cette lecture a été remise en cause récemment, sans que de nouvelles pistes se soient vraiment dégagées. Personne n'ose se lancer. (Et je pense à Marc et «What time is it? Kairos!»).
Je ne doute pas que certains amis seront heureux ou amusés d'apprendre, ordre alphabétique oblige, qu'en haut de la bibliographie figure le Paul de Badiou.

L'oral portera sur une courte péricope. Je penche pour l'épître aux Colossiens.

Thème : le juste persécuté

J'ai pris du retard ce matin, Marie vient me chercher dans ma chambre. Puis je remonte changer de chaussures. Puis je reviens reposer ma clé: bref, démarrage difficile.

Tout est de plus en plus gai, joyeux. Au petit déjeuner, je m'empiffre de Nutella (alphabet latin sur le pot pour le nom de la marque) avec Leonardo, sj, pendant que les autres se moquent de nous.
Une preuve s'il en était besoin que c'est une nourriture du diable, les guêpes qui sont devenues très envahissantes au petit déjeuner depuis deux jours ne s'intéressent absolument pas au Nutella qu'elles n'identifient pas comme de la nourriture (ça fait peur).

Leonardo à qui j'explique mes «problèmes épistémologiques» («Vous n'avez pas suffisamment saisi les enjeux épistémologiques», appréciation sur ma dissert: oui, j'avoue) me recommande L'écriture vive d'Elisabeth Parmentier.

Deux conférences sur le thème du juste persécuté.
Une première de Marc qui nous illustre le glissement dans la Bible du prophète persécuté (un homme n'ayant pas de vertu particulière envoyé par Dieu auprès d'hommes ayant la même foi que lui) au martyr (un homme juste persécuté par un pouvoir politique ou religieux ayant des croyances différentes).
Marc est un grand amateur de films et il nous en cite à foison. Voilà plusieurs fois qu'il revient sur Sophie Scholl les derniers jours: «— Pourquoi, vous qui avez grandi dans les jeunesses hitlériennes, vous êtes-vous retournée contre Hitler? — Parce que toute vie est précieuse».

La deuxième conférence porte sur la mort de Socrate (-399) et sur le choc qu'elle a constitué pour la cité: elle démontrait l'échec de la démocratie et que la tradition qui associait la vertu et le bonheur se trompait (cf. Hésiode, Les travaux et les jours. Ce choc fut ressenti d'autant plus brutalement que la philosophie était vécue en communauté (cf. Pierre Hadot, Qu'est-ce que la philosophie antique?). Tandis que j'écoute Catherine dans une jolie robe rouge lire et commenter des extraits du Criton et du Phédon dans le chant des cigales, je me dis que ce doit ça, le commentaire philosophique, et qu'il faudra que je m'en inspire l'année prochaine.

Ensuite temps en commun pour partager. Je suis étonnée de la variété des réactions parmi nous six sur un sujet comme celui-ci [le juste persécuté]; j'aurais pensé qu'elles seraient extrêmement prévisibles. (Finalement, me dis-je en écrivant cela, cette technique de la "réflexion/partage" correspond un peu à ce que nous faisons quand nous tenons des blogs personnels).
Je rapporte deux réactions ici, parce qu'elles sont totalement opposées: l'un d'entre nous se sent persécuté, l'autre se pose la question «qui persécuté-je?».

Ensuite, intervention de Theodoros Konditis, sj, qui nous présente l'Eglise orthodoxe: des rites, une foi, une Eglise.
L'Eglise catholique représente moins de un pour cent des croyants en Grèce, et jusqu'il y a deux ou trois ans, la religion était indiquée sur les papiers d'identité (la Grèce a dû payer trois amendes à l'Union européenne avant que cela ne cesse). Il n'y a pas de conversion de catholique vers l'orthodoxie et inversement.

Je copie-colle une partie de mes notes:
L'orthodoxie est une douceur dans le monde dans la mesure où elle cherche à accueillir toute chose. Une approche lente sans trop de lois, sans trop de jugement. L'essentiel est d'embrasser tout en offrant tout à Dieu. Tout est louange.

C'est aussi un malaise dans l'histoire. Malaise des blessures qui n'ont pas cicatrisé. Deuil sur la perte de l'empire byzantin. Plainte qui se poursuit. Crée un malaise, une difficulté à collaborer avec les autres.
Malaise aussi à cause de la modernité. Modernité dans les relations humaines, avec les Etats, etc: l'orthodoxie a du mal à digérer la science, la liberté de conscience. Malaise dans l'histoire donc une méfiance, même à l'égard de ceux qui sont très bien intentionnés envers l'orthodoxie.
C'est parfois frustrant. Mais en même temps une liberté personnelle des prêtres (popes?) qui peuvent tisser des liens.

Déjeuner. Je prends deux ouzos un peu trop tassés. Béatrice et moi arrivons tard à table parce que nous discutions de la date de Pâques (elle m'expliquait le malaise qu'elle avait ressenti à Jérusalem ou à Ramallah devant les juifs et les musulmans à voir Pâques fêter deux fois à quinze jours d'intervalle: comment les Chrétiens peuvent-ils être crédible dans ces conditions?)

Projection par morceaux d'Œdipe sur la route de Bauchau, à peu près incompréhensible (l'ouzo, je pense). Sieste. Départ en bus pour le monastère orthodoxe d'Hosios Meletios. Visite du réfectoire et de l'église. C'est un petit monastère installé ici depuis très longtemps. A la question «Pourriez-vous nous raconter la façon dont vous vivez ici», la sœur répond que la vie monastique est mystère, mais qu'une chose est sûre, «si vous entrez ici par dégoût du monde, vous ne tiendrez pas quinze jours».

Maurice nous apprend qu'il a passé un an chez les bénédictins (les bras m'en tombent) et nous raconte une journée en monastère et commente le début et la fin de la règle de saint Benoît: «Ecoute… alors tu parviendras». J'ai surtout retenu que dix fois par jour, il fallait abandonner ce qu'on était en train de faire pour prier ensemble («si vous êtes en train de réparer un moteur, c'est toute une organisation pour avoir le temps de prendre une douche»). Voilà quelque chose que je n'avais pas du tout envisagé et qui pour moi est une idée de l'enfer, moi qui supporte si mal d'être dérangée sans arrêt à la maison et qui rêve de tranches de trois à quatre heures sans être interrompue.
Cela me conduit à deux conclusions: 1/ je n'aurais pas pu être moniale 2/ j'y penserai désormais quand je serai dérangée. (Quand j'ai fait part de cette réflexion à une sœur (non cloîtrée, rien à voir), elle me répondra, stupéfaite: «Mais ils ne le vivent pas du tout comme ça!»: je n'en doute pas une seconde, ma réaction instinctive ne traduit que ma frustration et mon impatience. («Qu'est-ce que vous désirez le plus?» Eh bien…)

Anecdote saisie par mon oreille indiscrète (dédicacée à Guillaume): la collection de patristique grecque avait été descendue à la cave de l'université de Bordeaux. La professeur a demandé à ses élèves d'aller chacun à leur tour demander un volume différent à la bibliothèque. Quand les bibliothécaires furent fatigués de descendre à la cave et de se tromper de volume — car ils lisaient mal le grec — la collection fut remontée dans les rayonnages accessibles aux étudiants.

Retour en marche silencieuse (huit kilomètres) dans le soleil qui n'en finit pas de se coucher. Ici en Grèce il n'y a jamais de silence, les grillons remplacent les cigales dès qu'il fait noir. Ils ne se taisent qu'à l'aube: silence troublé alors par le vent qui fait trembler la Grèce comme une vaste voilure.

Une demi-heure avant l'arrivée, la file des marcheurs se regroupe, un peu perdue: quel chemin prendre? Je reprends la marche avec Sophie et Leonardo et nous papotons. Comme je me suis exclamée «Trompons-nous ensemble!» quand il s'est agi de choisir un chemin (je voulais simplement dire que le plus important était de ne pas nous séparer), Leonardo rit et nous raconte la préparation de son ordination: «Le maître de cérémonie (ce n'était pas le terme, je traduis le principe) nous a expliqué ce qu'il fallait faire, debout, assis, étendus sur le sol. C'était compliqué, on n'a rien compris, alors il nous a dit: «Ecoutez, ce n'est pas grave, l'important c'est que si le premier se trompe, vous fassiez tous la même chose; ainsi personne ne s'apercevra de rien.» Sophie et moi rions de bon cœur, Leonardo nous explique que les jésuites ont la réputation d'être nuls en liturgie: «En Espagne on dit "Perdu comme un jésuite pendant la Semaine sainte"». Nous dévions, le rite, les enfants de chœur, le corps, l'importance du décorum, «la liturgie doit vous happer», «les églises baroques sont construites pour permettre une représentation théâtrale».
Sophie et Leonardo s'engagent sur le chemin de l'architecture lorsque Leonardo nous apprend que Saint André du Quirinal était "son" église, qu'il dormait dedans ou à côté pendant sa formation à Rome.

Je termine avec Sophie à discuter de latin, j'essaie de lui expliquer mon incapacité à apprendre le latin (j'ai quand même recommencé trois fois, et la première fois pendant six ans), nous parvenons à la conclusion que cela a sans doute la même origine que mon incapacité à entendre le rythme (sur un morceau de rock, par exemple). A suivre. (Mais moi, je sais depuis que j'ai entendu Enrico Mazza que je souhaite apprendre le latin avec un Italien.)
Il est tard, tout le monde est passé à table sous le pin, et comme à midi nous n'avons plus de place. Nous nous débrouillons. Encore de l'ouzo.

Puis célébration selon le rite syro-malabar (avec fleurs et flamme). Quand je pense que j'ai entendu ce mot pour la première fois en octobre dernier…

Le Guilloux: L'esprit de l'orthodoxie russe et grecque
Maurice Joyeux, Séjour en bénédictie dans la revue Christus, avril 2005



Québec, Afrique, bande dessinée, latin, quatrains : quelques blogs.

Embruns suit les événements au Québec.

Ici, des nouvelles du monde avec analyses et cartes (voir la montée de l'extrême-droite en Europe).

Plus gai, des nouvelles de la bande dessinée (enfin, deux morts récents, tout de même (Moebius et Sendak)) et plus largement de livres aimés.

Un blog pour —apprendre? — réviser? le latin ou tout simplement lire des traductions d'Horace.

Enfin, un quatrain quotidien donnant une forme fixe à l'air du temps («contrainte molle dure à tenir», l'esprit du blog est donné).




Encore plus tard:
Et un peu d'études de jeux video via Very Serious Geek

Quand j'y pense...

Je continue d'indexer Vehesse. Ce matin, je tombe sur ça. L'ami, c'était Paul. J'ai prêté Douglas Adams à Paul… Ma folie (comprendre: mon inconscience) ne m'apparaît jamais que rétrospectivement.

Cependant, s'il me l'a rendu en 2004, c'est que je lui ai prêté en 2003. Il m'est difficile de me représenter la vivacité de son esprit à cette époque. Les derniers souvenirs écrasent les impressions antérieures.

J'avais pris très au sérieux son désir de "lire" (découvrir la littérature) et je tâtonnais, cherchant ce qui lui plaisait, ce qui lui aurait plu, ce qui lui aurait permis de discuter avec ses petits-fils (son grand souci), mélangeant les genres, les degrés de difficulté. Ce n'est que lentement que j'ai admis qu'il ne "lirait" jamais, il était trop tard, cela ne l'intéressait pas assez, il ne pouvait aller à la fin des livres (il les abandonnait sans les terminer).

Je n'ai découvert/compris que très tard que sa passion littéraire aurait été les auteurs latins. Il en avait un souvenir vif, me confiant qu'à une époque il lisait La guerre des Gaules couramment dans le texte. Vers la fin, il avait souvent sur lui une mince plaquette bilingue de Cicéron ou de Lucrèce.

Et ces mots de Fumaroli m'ont touchée au moment où j'en avais la preuve devant les yeux:
C'est au cours de la brève vacance de l'enfance et de l'adolescence que sont semées (ou non) dans la jeunesse les futures ressources de l'esprit, de l'âme et du cœur, dont disposeront (ou non) l'âge adule et le grand âge. Je me retrouve maintenant, senex-puer, au temps des vendanges, lisant et relisant, mais aussi écrivant et réécrivant, étonné de trouver dans ces exercices un remède aussi efficace à la mélancolie de mon automne que l'avaient été, à celle de mon printemps, mes premières plongées dans la lecture.

Marc Fumaroli, préface à Exercices de lecture, p.8 et 9
(Et je m'inquiète, faisant le compte de ce que j'ai lu à l'adolescence: quelle pauvreté.)
Les billets et commentaires du blog Alice du fromage sont utilisables sous licence Creatives Commons : citation de la source, pas d'utilisation commerciale ni de modification.