Billets qui ont 'meuble' comme mot-clé.

Décision

En fin d'après-midi, ne comprenant pas si notre TGV circulait ou pas (est-ce que le fait que son trajet et ses étapes apparaissent en ligne voulait dire qu'il circulait ou n'était-ce que le simple récapitulatif de son itinéraire théorique, sans garantie de sa circulation effective?), nous avons demandé le remboursement de nos six billets de train et loué un minibus (surprise: c'est moins cher).
Avantage : nous allons emmener les cadeaux de Noël, alors qu'en train nous avions décidé de n'emmener que des enveloppes avec des photos.

***

Déplacé quelques meubles de façon à installer au rez-de-chaussée un bureau pour les jours de travail pro. Nous avons rebranché un écran ancien, si usé qu'il a pris des teintes roses.

Blanc

Version définitive (le bleu, c'était pour vous faire peur)


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Jaune blanc rouge : drapeau de l'Océtie du sud, non reconnu par l'ONU.

Les livres et les BD reprennent leur place progressivement.


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Plus de peur de mal : j'ai cassé Alice, pendant deux heures je n'ai pas été sûre de pouvoir le récupérer (problème de mot de passe et de base).

Deux gîtes de deux anciennes sages-femmes: l'une est une amie de lycée, l'autre fut ma sage-femme (idéal pour visiter Giverny).

Sous le signe de la Suède

H. et O. travaillent à terminer le meuble de la cuisine, qui est en réalité un meuble de salon ou bureau acheté chez Ikea (les meubles de cuisine sont trop profonds pour la place dont nous disposons).

Donc nous avons pour l'instant un meuble bleu sur le fond circus de notre cuisine.


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H. est allé chercher une étagère (planche) de plus et nous a ramené les célèbres boulettes de viandes Ikea. Vingt-cinq ans que je n'en avais pas mangées, ça n'a absolument aucun goût (plus de six cents calories la barquette de 380 grammes: que mettent-ils dedans?) Heureusement que j'avais exigé de la confiture d'airelles.

Le soir, un épisode de Braquage à la suédoise repéré hier tandis que je cherchais le reportage sur le Brexit. Plaisant
Et dans la foulée, un documentaire sur Stallone (le moment où je découvre d'où vient "Adrienne", qui est en fait "Adrian".)


Sans rapport, mais curiosité : en revoyant Pour elle il y a quelques jours, j'ai découvert que l'un des thèmes musicaux est repris par Mad Max 4.

Grammaire et CD

Mi-août, nous avons enfin commandé un nouveau lit à O., son mètre quatre-vingt-dix (et demi!) ne tenant plus dans son lit actuel. Il doit être livré fin septembre. Aujourd'hui nous avons tenté d'aller chercher l'armoire assortie: las, il y aura aussi trois semaines d'attente (l'avantage, c'est qu'elle sera livrée).
Nous avons trouvé avec difficulté des étagères à CD. Ce n'est plus du tout d'actualité.

L'après-midi, pendant que H. et C. montent deux étagères sur trois, j'explore la grammaire de Jean-Nicolas Wagner que j'ai fini par commander après la fin de non recevoir de la bibliothèque de l'ICP (j'espérais qu'il pourrait la demander à la BNF). Le texte est arrivé dans ma boîte mail, cela n'a pris que trois ou quatre jours et non trois ou quatre semaines.
L'écart avec la pédagogie actuelle est un abîme, quand j'aurai fini de copier Alibaba, il faudra que je réfléchisse à la façon de présenter les règles de grammaire, qui sont souvent de longues suite de mots répondant à une règle particulière. La façon d'énoncer les règles a beaucoup changé, il faudra que je les transcrive en "XXIe siècle".

Remplissage des étagères, nous exhumons des CD qui n'ont pas dû voir le jour depuis dix ans. Je constate avec dépit que je n'ai plus les coffrets 1 et 2 d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs. A qui ai-je bien pu les prêter?

Les canapés

Vous traversez l'espace des salons et tu penses à tout ce qu'il t'a raconté: le canapé, c'est la mort de l'homme, etc. Et combien tu as été prise au dépourvu lorsqu'il t'a démontré comment tu passerais de ton petit convertible utilitaire et étudiant à un vaste salon de cuir, parce que afficher sa réussite est inévitable.

Thierry Beinstingel, Ils désertent, p.113
J'ai ri, parce que nous avons un canapé en cuir. Mais il n'est pas le signe de notre réussite, plutôt de celle de mes parents: nous l'avons récupéré quand ils voulaient en changer au bout de dix ans (il en a vingt aujourd'hui).

Cette évocation de convertible m'a rappelé une autre histoire: la réaction de ma grand-mère devant le choix de notre premier canapé. Elle nous avait donné de l'argent pour cet achat lors de notre emménagement à Paris, et pensant lui faire plaisir, je lui avais conscienceusement envoyé une photo du canapé que nous avions choisi: un Togo vert vif.
Lors de notre visite suivante, elle me demanda:
— Alors ton canapé, il est comment?
— Mais tu le sais, je t'ai envoyé une photo!
Elle a marmonné à sa façon: —Ah bon…
Et j'ai compris qu'elle avait espéré avoir rêvé, que je lui répondrais que je m'étais trompée de photo ou que nous avions changé d'avis, qu'elle ne pouvait admettre qu'il soit vert, et qu'il ne soit pas convertible "parce que c'est pratique".

Peut-être que nous "afficherons notre réussite" avec notre prochain canapé. Le cuir de l'actuel commence à partir en miettes sur les accoudoirs (quand je regarde notre intérieur de bric et de broc, je me dis qu'il ne fait pas du tout "adulte (qui affiche sa réussite)", tout est posé là en fonction de ce qui compte (les livres et l'ordinateur, le bois pour la cheminée), et le reste part à l'abandon, les murs gris comme si nous fumions trois paquets par jour et la peinture qui craquelle et les fils d'araignées (que j'aime bien, en fait: tout fil me rappelle "les fils de la Vierge" de la première page des Lettres de mon moulin (mais je les enlève quand même)).
Je ne suis pas pressée d'en changer, de toute façon je ne m'assois jamais dedans.

Est-ce l'effet d'une phrase de mon autre grand-mère?
Mes grands-parents avaient changé leur canapé et ses fauteuils inusés par un autre canapé de velours à grosses fleurs avec une paire de fauteuils. Une fois les meubles livrés, j'ai demandé à ma grand-mère du fond d'un fauteuil:
— Tu ne les essaies pas? Ils sont très confortables.
— Oh non, je ne m'assois jamais.

Avec un choc, j'ai réalisé alors (j'avais moins de vingt ans) que je n'avais jamais vu ma grand-mère assise ailleurs que sur une chaise dans la cuisine pour le tilleul vespéral. Sinon, elle était debout.
J'y ai souvent pensé au moment de la mort de notre chatte. Je ne m'asseyais jamais parce que je ne voulais pas qu'elle s'installât sur mes genoux parce que je savais que dans quelques minutes je me relèverais (les enfants) et que cela me ferait de la peine de la déloger, ou que je n'en aurais pas le courage et que je resterais assise entraînant un retard dans toutes les tâches à accomplir.
Mais ces tâches étaient-elles si importantes? (Ce n'est pas rhétorique, je n'en sais vraiment plus rien.) Ma chatte est morte et cela faisait des mois que je ne l'avais pas prise sur les genoux.
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