Billets qui ont '2017-03-14' comme date.

161/365 j'ai essayé d'être à l'heure

O. voulait prendre le 8h06 et nous nous sommes appliqués. Le temps que je me gare et j'ai eu le suivant, le 8h12, donc un "Goussainville" (et non un "gare de Lyon", ce qui m'arrangeait puisqu'aujourd'hui j'allais aux Halles.
Las, arrivé à gare de Lyon, le train s'immobilise à quai : un voyageur malade. L'annonce de ce malaise provoque un "merde" et des grognements que je comprends, partage, mais me laisse toujours songeuse.
Je prends une rame sur le quai en face puis la ligne 4. J'aurais dix minutes de retard.

Vélib (est-ce un transport en commun?) jusqu'à l'IPT. Il fait beau.

21h10: métro à St Jacques, RER B à Denfert, 21h30 RER D aux Halles.

Dimanche ordinaire

Rendez-vous, donc, à huit heures et quart. Le temps est radieux. Nous sommes tous à l'heure (je le note, car la plaie, ce sont ces rameurs jamais à l'heure, ces demi-heures perdues qui m'étaient indifférentes enfant alors qu'elles exaspéraient mon père). Nous nous entraînons à tourner serré autour des piles, c'est encourageant, nous sommes ensemble. O. comprend vite.

Faulkner en podcast. J'avais décapoté hier en rentrant (seize degrés), aujourd'hui il fait plus froid et il est plus tôt (six degrés), nous ne décapoterons qu'en arrivant à Yerres.

Marché avec H.
C. à déjeuner.
Soufflé au fromage (une spécialité qui supporte mal qu'on soit plus de quatre: il faut que l'appareil puisse gonfler, il n'est pas possible de multiplier les proportions. Il me faudrait des petits moules).

Je commence le premier tome d'Auchwitz et après.

Je ramène C. au terminus du tramway à Athis-Mons. C'est curieux, un avion qui atterrit au-dessus d'un cabriolet. Lévi-Strauss en podcast. Il adoptait tous les animaux qu'il trouvait, son bureau était sale, il fallait trouver des nourritures invraissemblables. Je ne savais pas que Lévi-Strauss avait fini par ramener les structures à celles de la musique occidentale du XVIe et XVIIe siècle, considérant qu'au moment où les mythes quittaient l'Occident, leurs structures s'étaient déposées dans la musique (tout cela très schématique, voir (entendre) le podcast "une vie une œuvre" pour plus d'exactitude dans la façon de l'exprimer).

J'ai perdu ma journée

Journée bizarre : le premier acompte d'IS (impôt sur les société) doit être payé pour le 15 mars, j'ai donc rouvert mon fichier Excel de suivi des acomptes et j'ai perdu ma journée sur un tableau en détectant une erreur de signe (la soustraction d'un chiffre négatif, d'où une addition).

Depuis quatre ans, je me débats dans les acomptes d'IS.
J'ai compris pourquoi cet été: d'une part je pensais qu'il y avait trois acomptes (confusion avec l'IRPP et les tiers prévisionnels) et que le quatrième versement soldait le dû, d'autre part je pensais que le premier acompte, celui de mars, devait se calculer sur le résultat de l'exercice en cours de clôture, donc sur une estimation.
En réalité, pour une année N+1, il y a quatre acomptes sur le résultat N+1 à payer en mars, juin, septembre et décembre N+1 et le règlement du solde de l'impôt dû pour N (en avril N+1); le premier acompte de N+1 se calcule à partir de l'exercice N-1 si N n'est pas clos.
Bref, j'ai passé ma journée à me demander comment il était possible que personne n'ait remarqué que la Mutuelle avait payé quarante mille euros en trop en 2014 (vingt mille à déduire avec une inversion de signe: quarante mille à payer), jusqu'à ressortir en fin d'après-midi tous les grands livres et m'apercevoir que si mon fichier Excel était faux, nos paiements étaient justes.

(Ce billet pénible est destiné à contrôler que j'arriverais à l'écrire.
Par ailleurs, yolette mercredi, jeudi, vendredi, aller-retour dans le petit bras, il y a beaucoup de courant.)

Divorce

A-C m'appelle dans le RER. Elle divorce. Son aîné à dix-sept ans demain. Elle s'est mariée en juin 2014, le même mois que Matoo, après vingt ans de vie commune.
Comme une idiote, ce qui m'a échappé quand elle m'a dit cela (après un quart d'heure de conversation professionnelle, après que je lui ai raconté la folie de B. (elle appelait aussi pour s'excuser de ne pas avoir fait signe pour mon anniversaire (puisque nous avons une semaine d'écart et que je lui avais envoyé des fleurs, je suppose))), c'est: «déjà!».
Elle a éclaté de rire. Qu'a-t-elle compris? Je ne voulais pas dire que je pensais ce mariage condamné — ils avaient traversé de telles tempêtes, enfant anormal, enfant non désiré, adultère — que je le considérais solide: l'alliance avait été soumise à rude épreuve et avait résisté; mais plutôt que le mariage est une expérience terriblement difficile.
Je lui en veux à la fois de ne pas être plus résistante (je leur en veux de ne pas être plus résistants) et d'autre part je l'envie imperceptiblement, je sais quelle liberté elle s'ouvre, je la lui envie et je lui en veux de ne pas comprendre que c'est justement à cela qu'il faut apprendre à renoncer — au nom de quoi? je ne sais répondre et pour le peu que je saurais je n'ose.
Je songe à cet "amour" toujours brandi dans les textes et les exhortations: dans mon expérience, l'amour dans les familles ou entre amis, c'est surtout de l'obstination et de l'exaspération, de la persévérance malgré l'exaspération.

156/365 Lent si lent

Nous nous sommes appliqués — nous avons été à l'heure — et le RER a mis une heure (au lieu d'une demie) pour arriver en gare de Lyon.
Pour le reste, pas de souvenirs (j'écris cela quelques jours plus tard, en m'appuyant sur des notes prises ça et là), donc je suppose qu'il n'y a eu rien de remarquable. De façon générale, les problèmes ont plutôt lieu le matin en heure de pointe, je reviens de façon trop décalée (par rapport au reste de la population) pour subir beaucoup de retard le soir (je touche du bois).

Le soir je suis à Yerres à huit heures et O. me prend à la sortie de son cours de flûte (heureux temps où ce sont les enfants qui ramènent les parents).
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