Billets qui ont '2017-09-14' comme date.

La poste, unique objet de mon ressentiment

Les deux montres que je dépose machinalement dans le plat de cuivre sur le meuble de l'entrée se sont arrêtées en même temps : coïncidence, ou y a-t-il eu une interaction entre le cuivre et les piles ? (mais laquelle ?)
J'ai trouvé aux Quatre temps l'endroit où a déménagé le point "Montre services". Tout un ensemble de boutiques a été déménagé, apparemment pour agrandir la poste.

La poste parlons-en : faire payer le "service" de parler aux gens… (j'explique, pour les jeunes générations et les futures : "avant" (jadis, auparavant, naguère), le facteur s'arrêtait chez les gens, à la porte ou dans la cuisine, papotait, repartait. Il permettait de bavarder, de colporter les nouvelles, d'assurer un lien vers l'extérieur. Désormais, avec le nombre de facteurs en diminution et les tournées de plus en plus longues, ils n'en ont plus le temps, voire le droit (augmentation du nombre de suicides chez les facteurs). Récemment, quelqu'un a eu la bonne idée de transformer cela en service payant. Que ce marketteux rôtisse en enfer. J'espère qu'il terminera sa vie seul, sans même un facteur pour lui rendre visite.)
Charline Vanhoecker disait ce matin (ou hier ?) sur France Inter que la visite ne devait pas durer plus de six minutes, car si elle devenait plus longue, les études montraient qu'il y avait risque d'attachement. Ce doit être une plaisanterie, son billet est censé être comique (ce doit être une plaisanterie, ce doit être une plaisanterie…)

Question : si le courrier a diminué avec internet, la distribution des colis n'a-t-elle pas explosé avec la vente en ligne ? Et si la distribution de colis appartient à une entreprise séparée de celle qui distribue le courrier, n'est-il pas temps de les réunir, de façon à ce que les colis fassent vivre le courrier, comme les romans à gros tirage font vivre la poésie ?

Je rappelle qu'il existe une corrélation géographique entre le vote FN et le retrait des services publics. Remettez des postes et des facteurs, des tabacs, faites circuler des bus au niveau de chaque village (à organiser au niveau des départements, responsabilité du préfet). Faites reculer le FN, permettez aux gens de se déplacer, de se rencontrer, de parler.

301/365 - Grève

Je me suis appliquée pour ne pas rater le train de 8h58 car le suivant était annoncé supprimé : contrainte plutôt positive.

Retour le soir après l'aviron : RER de 21h31 aux Halles. Aucun problème. (Soulagement)

Mauvais temps

Beaucoup de vent : Marc a rentré son skiff et nous sommes sortis en double. Heureuse des commentaires des autres après la sortie : apparemment nous étions l'image de l'aisance et de la facilité.

Passé à la librairie Charybde pour prendre des Poésie du gérondif : un pour mon prof de philo amateur de Franquin (cité p.24) et un pour les éditions de Gruyter-Mouton. Au passage j'ai pris le dernier Le Tellier, Toutes les familles heureuses, dont mes oulipotes disent le plus grand bien (la lecture d'extraits en séance était déjà fort réjouissante, de cette réjouissance qui fait froid dans le dos).
Il pleut, il fait froid.

Pendant ce temps, H. a rendu la coccinelle dont le leasing arrivait à échéance. Nous avions dépasé le kilométrage prévu et la voiture avait des rayures, le pare-choc arrière était légèrement enfoncé (souvent cela se voit peu : les pare-chocs sont montés sur des morceaux de plastique qui cèdent au choc (et donc absorbent l'énergie) en se déformant, rendant le pare-choc inutile désormais puisque les morceaux de plastique ne pourront plus jouer leur rôle.)
Nous nous attendions donc à payer un supplément en rendant la voiture. Il n'en a rien été. H. a expliqué qu'on ne conservait pas la voiture parce que les freins se bloquaient quand le régulateur de vitesse était en place : parfois — mais pas toujours, cet aléatoire aussi était angoissant —, au moment où l'on souhaitait freiner, la pédale se durcissait énormément et il fallait l'enfoncer de toutes ses forces pour la débloquer. Plus d'une fois je me suis félicitée d'avoir gardé d'importantes distances de sécurité.
Un incident a été déclaré à Volkswagen par le garagiste qui suivait la voiture. Une pièce a été changée mais le problème n'a pas disparu. Pendant les vacances, O. n'a jamais utilisé le régulateur tant ça lui faisait peur.
H. a donné le numéro de l'incident et le concessionnaire a commencé à interroger son ordinateur. Pendant ce temps, H. est sorti avec un mécano pour faire le tour de la voiture. Celui-ci a commencé à relever toutes les éraflures sur la carosserie ; H. voyait la facture s'alourdir à chaque nouvelle anomalie quand soudain le directeur de la concession est arrivé, a dit que la voiture était reprise sans complément et a signé les papiers dans la minute.
Notre conclusion est que l'incident leur a fait peur. Il n'est pas certain que la voiture soit mise en vente d'occasion. Elle va peut-être passer à la casse. Ça me fait mal au cœur.

297/365 : RAS

RAS je suppose, puisque je n'ai rien noté, je n'ai nulle trace parmi mes photos ou sms pour me rappeler un dysfonctionnement.

En revenant de la librairie je traverse la place Henri Fresnay et emprunte le hall 3 : heureuse surprise, des banquettes bleues ont été aménagées pour les voyageurs, tout cela a l'air agréablement confortable.

La loi interprétée par ceux qui la pratiquent

Quand une entreprise veut se séparer d'une activité majeure, par exemple un département de l'entreprise, un produit qui représenterait une grosse part de son chiffre d'affaires, elle doit prévenir le comité d'entreprise. Celui-ci peut faire une contre-proposition : il est le repreneur prioritaire de par la loi, il peut préempter le bien.

Je suppose que cette loi était bienveillante : elle devait être destinée à prévenir les abus de certains patrons qui vidaient leur entreprise de sa substance, laissant les salariés sans recours.
Cependant, peut-être parce que de nombreux comités d'entreprises ont préempté une activité que de fait ils n'étaient pas capable de gérer, la loi a été changée : elle prévoit désormais que la transaction puisse rester secrète, sans prévenir personne avant sa conclusion — au prix d'une taxe de 2% de la valeur de la transaction à verser au comité d'entreprise.

(Cette explication narrativisée provient d'un expert-comptable qui pratique des cessions. La version officielle, exprimée tout autrement, est-elle celle-ci ? Cela ne correspond pas exactement puisque le lien concerne la vente de l'entreprise elle-même, et non une activité, et parle d'un droit de reprise des salariés, et non du comité d'entreprise… Ou alors cet article d'une remarquable clarté sur l'obligation de consulter le comité d'entreprise ? (mais je n'ai rien vu sur la préemption du bien). Si l'un de vous sait quel est le texte ainsi expliqué par l'expert-comptable, n'hésitez pas à me le signaler en commentaire.)

296/365 : RAS

Partie tôt avec H. qui a rendez-vous à 8h gare de Lyon. RER de 7h22.

Rentrée tard après l'aviron. RER de 21h31 aux Halles.
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