Billets qui ont '2020-01-20' comme date.

Boulette

Remontage de deux yolettes entre midi et deux. Resto avec l'équipage.

Zut, nous avons oublié une paire de pelles au Coudray-Montceaux et c'est de ma faute (je l'ai posée n'importe où en me précipitant pour faire autre chose et je n'ai pas pensé à la reprendre). Il va falloir que je m'en occupe mercredi.

Atelier dissertation. Il faut que je fasse un plan. Un exposé logique, des articulations. J'ai plutôt des pierres au milieu de la rivière, avec l'obligation de sauter de l'une à l'autre pour arriver de l'autre côté.

Pas de RER D pour rentrer. Je prends le A, H. vient me chercher.

David, Goliath, etc

Je savais que nous pouvions créer la surprise en faisant bien glisser notre yolette, mais je n'imaginais pas que nous la créerions à ce point-là: comme dans un synopsis hollywoodien, nous les petits Poucets que tout le monde oubliait avons battu les rameuses du club plus puissantes, mais aussi les autres équipages féminins présents. Nous sommes arrivées deuxièmes derrière les wonderwomen de niveau national (qui sont arrivées dix-sept minutes avant nous en deux heures trois, établissant le nouveau record de la course).

Joie, bonheur, fierté. Longtemps je me souviendrai de l’exclamation de Clarisse à l’appel de nos noms: «mais c’est nous!»
Stupéfaction et émerveillement.
Soulagement aussi, une sorte de soulagement, celui de voir la vertu récompensée (le travail modeste et constant, l'esprit collectif), ce qui n'arrive pas si souvent.


Anne-So, du bateau des wonderwomen, en rajoute:
— Les filles, au dix kilomètres, vous aviez un meilleur chrono que nous. Vous avez dû forcer comme des malades.
— Euh non, pas spécialement, nous avons ramé régulièrement.
Eric, champion de France de skiff, commente:
— C'est que vous avez bien ramé.
J'en suis presque embarrassée.

La différence avec les premières, c'est qu'au onzième kilomètre elles ont allumé le turbo pour les quatorze suivants alors que nous avons continué à la même allure en espérant tenir jusqu'au bout.

Départ au soleil levant :


Pour changer de nuit, changez de literie

Entraînement à onze heures (chic, presque une grasse mat!), démontage de la yolette, chargement de la remorque. Notre entraîneur va la déposer à Coudray-Monceaux, ça lui fait un drôle de samedi. Il faudrait que nous passions le permis remorque pour lui éviter cela.

Il reste dans la maison trois lits : un lit une place chez A. (la moitié de lits superposables. Je songe à remonter l'autre moitié un jour au besoin — à condition que nous en retrouvions tous les morceaux), un grand lit chez O. et le nôtre.
Le matelas du nôtre est récent mais je n'ai jamais pu m'y habituer: mousse à mémoire de forme, je lutte pour me tourner, je me lève fatiguée et courbaturée. Je dors mal. Je ne sais pas si c'est dû à l'âge (un moindre besoin de sommeil), à la chatte (qui prend toute la place et m'oblige à me contorsionner (— Mais vire-la! (je ne peux m'y résoudre))) ou à des séquelles de mon hernie discale.
Le matelas d'O. est creusé en son centre, ce qui fait qu'il est difficile d'y dormir à deux, comme nous nous en sommes rendus compte l'année dernière. Or c'est le lit que nous prêtons aux couples (nos amis qui vivent à Boston, C. et Cam, etc), ce qui devient embarrassant.
Bref, nous avons décidé de transférer notre matelas chez O. et nous en avons choisi un nouveau cet après-midi (il arrivera en mars car notre lit n'a pas une taille standard). Nous avons acheté deux oreillers, le mien en forme de trèfle «la découpe sert à caser l'épaule quand on dort sur le côté» (mais quel raffinement, quel marketing! Comment avoir vécu jusque là sans oreiller en forme de trèfle?) Nous nous renseignons sur les Togo car le nôtre est en piteux état.
Las, impossible de faire retapisser un Togo de plus de sept ans, il faut l'échanger. Nous verrons cela dans un ou deux ans.

Le soir, projection sur le mur du salon d'un film nunuche et attachant avec Sean Penn et Robert de Niro: We're no angels, Nous ne sommes pas des anges en dînant de petits sandwichs ronds (la décadence plateau télé). Sean Penn ressemble à Laurel (de Laurel et Hardy).
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