Billets qui ont '2020-01-22' comme date.

Périple

J'ai loué une camionnette à huit heures, suis allée à Coudray-Montceaux en passant par Nandy (pour éviter la Francilienne bouchée). Campagne gelée sous un soleil lumineux. J'ai récupéré la paire de pelles et suis remontée à La Défense. J'ai déposé les pelles à onze heures moins le quart devant le club fermé et j'ai rendu le camion avant midi. 138 km.

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Agenda
Rien fichu par ailleurs. Cacahuètes et Candy crush que j'ai désinstallé après avoir joué une heure (je l'avais rechargé le 13 janvier, je crois).
Puis je suis tombée sur les films d'Arte autour de la destructions des juifs et j'en ai regardé trois. Bombarder ou pas Auschwitz, Les expérimentations médicales à Auschwitz, sauver la bibliothèque de Vilnius.
(Les documentaires Arte sont toujours légèrement décevants: un manque de profondeur (comment se demander s'il faut bombarder Auschwitz sans parler de la conférence des Bermudes, par exemple?), une construction en patchwork qui ne permet pas à l'esprit de comprendre et d'être convaincu. Ils donnent de premières bases pour chercher plus loin.)

Hiérarchie

Nous croisons l'assistante sociale qui avait son bureau près du nôtre il y a trois ans. Nous échangeons des nouvelles, ses filles ont grandi, quatorze et dix-sept ans. L'aînée a abandonné les paillettes et le rose pour un look plus lesbienne butch.

— J'ai eu un choc avant Noël. Les filles de mon frère ont un an de moins que les miennes; il m'a annoncé que celle de seize ans était enceinte! Ça m'a fait un choc!… Et puis elle l'avait caché, il était trop tard pour faire quoi que ce soit.
— Au moins ça prouve qu'elle voulait le garder.
— Oh oui. Elle poste des photos sur Instagram, elle parle petits pots… Alors quand ma grande a voulu un piercing, j'ai dit oui tout de suite! Quelques mois plus tôt j'aurais sans doute refusé, mais entre un piercing et une grossesse… vas-y ma fille, fais-toi plaisir, c'est pas grave.



Drame pour plus tard : la bibliothèque a mis à disposition de nouveaux livres dont elle se débarrasse, j'en ai rempli trois sacs que je stocke au bureau. Il va falloir que je soit discrète pour ne pas traumatiser Hervé comme la dernière fois. J'en donnerai les titres au fur à mesure que je les ramènerai.

Compliqué

Matin : partie tard. Pas de problème.
Je constate que les voitures se sont modernisées: sièges bleus et neufs, et surtout, surtout, des prises USB.
Je songe à la tristesse de ceux qui ont travaillé à une campagne de comm sur le thème «la SNCF se modernise et prend soin de vous» et qui ont dû mettre à la poubelle six mois de boulot à cause de la grève.

Sept heures : galette au club d'aviron pour financer les rameurs qui vont à Henley. Je pars à huit heures vingt, prend le métro, remonte à la Défense, prend le RER A, arrive gare de Lyon.
Sur le quai du RER A, l'affichage indique un RER D pour Melun dans un quart d'heure quai 3. Je monte quai 3. L'affichage quai 3 indique qu'il y en a un à l'instant quai 4… c'est-à-dire qu'il faut redescendre sur le quai du RER A, le traverser et remonter sur les quais de l'autre côté.
Le temps que je fasse cela, le RER est parti.
Je suis furieuse.
Je retourne quai 3, attends un quart d'heure, monte dans la rame… qui s'arrête à Maisons-Alfort. Nous attendons. Un train est en panne à Villeneuve-St-Georges, devant nous. Notre train va être détourné et donc nous ne nous arrêterons pas à Pompadour. Des passagers descendent précipitamment de la rame qui s'apprête à repartir après l'annonce.
J'arrive à Yerres à dix heures passées.
Il y a du givre sur la voiture.
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